Le pétrole rebondit après l'accord sur un gel de la production
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 33,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 86 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars prenait 73 cents à 29,77 dollars.
Cette décision, dans laquelle le Qatar et le Venezuela ont également été partie prenante, a en effet laissé un goût amer dans la bouche des investisseurs qui espéraient une réduction de production et non un simple gel.
"L'accord entre les principaux producteurs de pétrole pour geler la production à ses niveaux de janvier, plutôt que de réduire celle-ci, n'a pas satisfait les investisseurs voulant croire à la hausse des cours", relevait Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.
Selon cette dernière, la production mondiale étant à des niveaux actuellement records, la geler revient en réalité à faire un effort vain.
"Le monde continuera à être inondé (d'or noir). D'autre part, il est peu probable que l'Iran commence à négocier avant d'avoir seulement commencé à jouer", ajoutait-elle.
En effet, le gel de la production au niveau de janvier est conditionné à une mesure similaire des autres grands pays producteurs, notamment l'Iran et l'Irak, qui sont les deux producteurs dont la production devrait le plus augmenter cette année.
"Alors que l'accord pour geler la production à ses niveaux actuels a déçu, en l'absence de toute perspective d'entente avec l'Iran, toute nouvelle annonce sera toujours traité avec une bonne dose de scepticisme", soulignait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
"Il y a des indications selon lesquelles l'Irak pourrait être disposé à coopérer, auquel cas un terme serait mis à la rapide croissance de la production iranienne de presque un million de barils par jour l'an passé", indiquaient les analystes de Commerzbank.
En outre, ajoutaient-ils, "contrairement à certaines prévisions, la surabondance d'offre pourrait être effacée plus rapidement que prévu car les exportations de pétrole de l'Arabie saoudite vont diminuer dans les mois d'été si le pays n'augmente pas sa production comme d'habitude afin de satisfaire sa propre demande en hausse".
(c) AFP