Le gel de la production de pétrole est un premier pas important
C'est un premier pas, un pas important, que la Russie et l'Arabie Saoudite soient convenues de geler leur niveau de production à son niveau de janvier, a déclaré le président lors d'une conférence de presse à Guayaquil (sud-ouest).
L'accord est toutefois conditionné à une mesure similaire des autres grands pays producteurs. Ce mercredi, une réunion a lieu à Téhéran entre les ministres du Pétrole iranien, irakien et vénézuélien.
L'accord, annoncé mardi après une réunion ministérielle des quatre pays à Doha, a momentanément entraîné une accélération de l'augmentation des prix du baril.
En 2015, le prix du baril a chuté de 47% sur un an et de plus de 70% comparé à juin 2014, passant même cette année sous la barre des 30 dollars le baril.
L'Equateur, qui lors d'une réunion du cartel en décembre a proposé une réduction de la production de pétrole de 2%, est frappé par l'effondrement des prix de son pétrole, son principal produit d'exportation. Pour cette raison, il a ramené de 4,1% à 0,4% sa prévision de croissance de son produit intérieur brut (PIB) pour 2015.
L'effondrement des prix s'explique en grande partie par la stratégie de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), et en particulier de l'Arabie Saoudie, dont la production bat son plein, qui souhaite défendre ses parts de marché face à l'essor du pétrole de schiste américain.
M. Correa a relevé que dans cette course à qui va produire le plus, nous sommes tous perdants, parce qu'il s'ensuit un effondrement des prix.
(c) AFP