Menu
A+ A A-

Le pétrole finit en baisse, restant morose après l'accord entre producteurs

cours de cloture du petrole brent wtiNew York: Les cours du pétrole ont baissé mardi à New York, les investisseurs accueillant sans enthousiasme l'annonce d'un accord entre Ryad et Moscou, les deux plus gros producteurs, sur un gel de leur offre au niveau actuel.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a cédé 40 cents à 29,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a baissé de 1,21 dollar à 32,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

La séance a été dominée par l'annonce d'un accord entre la Russie et l'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), pour geler leur production dans un contexte où l'offre pléthorique a contribué à plomber les cours vers leurs plus bas niveaux depuis 2003.

"Les investisseurs souhaitaient une baisse de production de l'OPEP et des autres producteurs... Et ce n'est pas ce qu'ils ont eu", a résumé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.

Accompagnées du Qatar et du Venezuela, l'Arabie saoudite et la Russie, les deux premiers producteurs de brut au monde, se sont contentées d'annoncer un gel de leur production au niveau de janvier.

"La Russie et l'Arabie saoudite produisent déjà presque à leur niveau maximum", a commenté James Williams, de WTRG Economics. "Cela ne leur coûte pas grand chose de dire : +Bon, on ne va pas produire davantage+."

Les observateurs notaient en outre que l'accord avait été conclu sans la participation d'acteurs majeurs de l'OPEP comme l'Irak et, surtout, l'Iran, qui prévoit de faire son grand retour sur le marché de l'or noir après la levée de sanctions liées à son programme nucléaire.

Dans ce contexte, l'accord de mardi "apparaît bien plus comme un geste politique, c'est-à-dire une offre que l'Iran ne peut guère que refuser, que comme un élément de soutien aux cours du pétrole", a estimé Tim Evans de Citi.

"L'accord nucléaire conclu par l'Iran (avec les grandes puissances) se basait sur l'idée de bénéfices économiques liés à une reprise des exportations de pétrole", a-t-il précisé. "Du point de vue des responsables iraniens, accepter de garder la part de marché du pays à son niveau actuel, ce serait un suicide politique."

En conséquence, plusieurs observateurs s'attendaient à une fin de non-recevoir de Téhéran, qui laisserait en retour le champ libre à l'Arabie saoudite et à la Russie pour enterrer l'accord de mardi, puisqu'il est conditionné à la bonne volonté de producteurs non signataires.


- Les USA surveillés

Pour l'heure, l'Iran a d'ores et déjà affirmé qu'il n'entendait pas réduire sa production, tout en se disant "prêt à la discussion", avant que les ministres iranien, irakien et vénézuélien du Pétrole se réunissent mercredi à Téhéran.

"On est quand même passé d'un refus de toute discussion par l'Arabie saoudite et la Russie à de vraies négociations", a relativisé M. Lynch. "La question, c'est de savoir s'il y aura des discussions avec d'autres acteurs... Peut-être pas l'Iran, mais par exemple l'Irak."

L'Irak est le deuxième plus gros producteur de l'Opep, après l'Arabie saoudite, et maintient sa production à un niveau très élevé depuis plusieurs mois.

Quoi qu'il en soit, même si d'autres producteurs rejoignent l'accord, "toute reprise significative des prix risque d'inciter davantage à une nouvelle hausse de la production de pétrole de schiste américain", commentaient les analystes de Barclays.

Avec l'Opep et la Russie, les Etats-Unis composent le trio des grands producteurs mondiaux, dont le niveau élevé de l'offre joue un grand rôle dans la chute des cours depuis la mi-2014.

A ce titre, les investisseurs vont surveiller les chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine, avec d'abord les estimations de la fédération American Petroleum Institute (API) mardi après la clôture, puis les chiffres officiels du Département de l'Energie (DoE), jeudi, en raison d'un jour férié lundi.


(c) AFP

Commenter Le pétrole finit en baisse, restant morose après l'accord entre producteurs



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    mardi 24 décembre 2024 à 21:59

    Le pétrole avance, poussé par l'espoir d'une relance économi…

    Washington: Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi, poussé par les nouvelles annonces de relance en Chine, Pékin souhaitant la...

    mardi 24 décembre 2024 à 12:50

    Le pétrole se reprend avant les fêtes, sur des échanges limi…

    Londres: Les prix du pétrole remontent légèrement mardi, emportés par un léger optimisme précédant les fêtes de Noël, période d'échanges réduits sur...

    lundi 23 décembre 2024 à 22:01

    Le pétrole en baisse, lesté par un dollar fort

    Cours de clôture: Le cours du pétrole ont hésité lundi, avant de clôturer en baisse, à la fois plombés par un dollar...

    lundi 23 décembre 2024 à 12:40

    Le pétrole hésite entre menaces sur le canal du Panama et do…

    Londres: Les prix du pétrole hésitent lundi, entre menaces de reprise d'un contrôle américain de la voie commerciale clé du canal du...

    vendredi 20 décembre 2024 à 21:25

    Le pétrole se raffermit, aidé par le reflux du dollar

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont redressés vendredi à la faveur d'un fléchissement du dollar lié à un indicateur...

    vendredi 20 décembre 2024 à 12:40

    Le pétrole pénalisé par un dollar fort

    Londres: Les cours du pétrole refluent vendredi face aux orientations prudentes de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur ses taux, qui ont...

    jeudi 19 décembre 2024 à 21:20

    Le pétrole baisse, lesté par une Fed plus restrictive

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont reculé jeudi, plombés par la position prudente affichée par la Banque centrale américaine (Fed)...

    jeudi 19 décembre 2024 à 11:30

    Le pétrole stationnaire face à des vents contraires

    Londres: Les cours du pétrole sont stables jeudi, la position prudente affichée par la Réserve fédérale américaine (Fed) sur sa politique monétaire...

    mercredi 18 décembre 2024 à 21:29

    Le pétrole se reprend, inspiré par la demande américaine de …

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont repris mercredi, soutenus par le rebond de la demande de gazole aux Etats-Unis...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    📉 La Banque mondiale prévoit une chute du prix des matières premières

    Le mardi 29 octobre 2024

    Washington: Un surplus dans la production de pétrole devrait entraîner une chute du prix des matières premières à un niveau inédit depuis cinq ans, a affirmé mardi la Banque mondiale.

    Lire la suite

    🚗 Interdiction des voitures à moteurs : opposition de pays-membres contre l’UE

    Le vendredi 15 novembre 2024

    Automobile: L'UE impose dès 2025 des quotas stricts sur les voitures thermiques, menaçant les constructeurs de lourdes amendes. Plusieurs pays, dont la France et l'Italie, s'opposent à ces mesures, invoquant les risques pour l'industrie et les préférences des consommateurs pour les véhicules à moteurs thermiques...

    Lire la suite

    📊 Pourquoi le baril devrait rester cher pour des années

    Le jeudi 24 novembre 2022

    La semaine dernière, le prix du gaz pour livraison immédiate est descendu dans le négatif pendant quelques minutes… Le gaz arrive en quantité inédite par mer. En raison du manque de capacité des infrastructures, et les soucis dans l'industrie, le gaz ne trouve pas du tout d’acheteur en ce moment. Mais le pétrole offre un marché différent. Il a besoin de moins d’infrastructures que le gaz (plus dur à transporter et à décharger). Pour cette raison, le pétrole n’a pas connu les fluctuations du même niveau que celles du gaz cette...

    Lire la suite