Le pétrole grimpe, regain d'espoir de baisse de l'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 32,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,63 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Le cours du Brent était tombé ce jour-là à 29,97 dollars, son niveau le plus faible en deux semaines et demie. Le 20 janvier, il était tombé à son plus bas niveau depuis début novembre 2003, à 27,10 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars prenait 2,72 dollars à 28,93 dollars. Le prix du WTI était tombé jeudi à 26,05 dollars, au plus bas depuis début mai 2003.
Ces spéculations étaient de nature à raviver quelque peu l'espoir des investisseurs de voir avancer une solution à la surabondance de l'offre qui plombe les prix depuis bientôt deux ans.
Le ministre émirati de l'Énergie, dont le pays est l'un des principaux membres de l'OPEP, a déclaré vendredi s'attendre à "une stabilisation" de l'offre sur le marché, déprimé par la dégringolade des prix.
"Le marché va obliger tous (les producteurs), non à réduire mais à stabiliser leurs niveaux de production", a déclaré Souhail al-Mazrouei sur la chaîne de télévision Sky News Arabia, basée à Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis.
Il s'est voulu "optimiste sur un retour à l'équilibre" sur le marché, qui repoussera les prix à la hausse, sans évoquer l'action qu'entreprendrait, à cette fin, l'OPEP ou encore son pays.
Cependant, la prudence était de mise alors que de précédents espoirs de discussions ces dernières semaines, alimentés notamment par des responsables vénézuéliens et russes, ont rapidement été douchés.
"Malgré un retour des spéculations, une réduction effective de la production, en collaboration ou non, semble peu probable, notamment car la Russie et l'Arabie saoudite pompent actuellement à des niveaux presque records", tempérait-on chez Inenco.
(c) AFP