Le pétrole rebondit sur de nouveaux espoirs de concessions de l'Opep
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, qui avait perdu plus de quatre dollars lors des quatre précédentes séances pour se trouver jeudi soir à son plus bas niveau depuis presque 13 ans, reprenait 1,75 dollar à 27,96 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché pétrolier semble réagir à des propos des Emirats arabes unis, selon lesquels l'OPEP est en mesure d'abaisser sa production", a résumé Phil Flynn, de Price Futures Group, en référence à des propos du ministre émirati du Pétrole, cités par plusieurs titres de presse.
"Le fait que ce soit les Emirats qui tiennent ces propos et non un pays comme le Venezuela, cela leur donne du poids", a jugé M. Flynn. "Il y a seulement un mois, les Emirats avaient dit qu'ils ne feraient aucune concession."
Les Emirats arabes unis sont proches de l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, par contraste avec d'autres membres marginalisés par l'influence de Ryad, comme le Venezuela, plusieurs pays africains, et, surtout, l'Iran, qui compte démultiplier sa production de pétrole à la suite de la levée de sanctions occidentales contre Téhéran.
A ce titre, "le Venezuela a suggéré hier que les producteurs, membres ou non de l'OPEP, devraient au moins maintenir leur production au niveau actuel", sans l'augmenter, ont rapporté les experts de Commerzbank. "Il semble que l'Arabie saoudite se soit montrée ouverte à une telle proposition à condition que l'Iran n'accroisse pas sa production. Ceci dit, il est peu probable que l'Iran accepte."
"Quoi qu'il en soit, nous restons sceptiques quant à l'idée que l'on puisse parvenir à une réduction coordonnée de la production", ont-ils conclu, se faisant l'écho de sentiments fréquemment exprimés chez les observateurs du marché pétrolier.
(c) AFP