Le pétrole s'enfonce dans un marché toujours inquiet de l'excès d'offre
Vers 17H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 30,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars perdait 60 cents à 26,85 dollars.
"Les dommages irréparables causés par la surabondance excessive de l'offre sur des marchés saturés pourraient bien avoir rendu nuls tout rapport potentiellement haussier (pour les cours, ndlr) comme une baisse des stocks ou des puits de forage" aux États-Unis, observait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Les cours avaient en effet brièvement profité mercredi de l'annonce d'une baisse inattendue des réserves américaines de pétrole brut lors de la semaine achevée le 5 février (avec 800.000 barils de moins), mais les fondamentaux du marché dans son ensemble ont rapidement repris le dessus.
Les investisseurs ont surtout remarqué que les stocks de Cushing (Oklahoma, centre-sud), le terminal de base pour les cours du WTI, ont encore augmenté à un niveau sans précédent.
Plus largement, "même si les stocks américains de pétrole brut ont baissé de façon inattendue (...), ils restent à peine inférieurs à leur niveau record et sont supérieurs de 130 millions de barils à leur moyenne à long terme", soulignaient les experts de Commerzbank, remarquant aussi que le déclin des réserves s'expliquait plus par une chute des importations que par un recul minime de la production.
Avec "la surabondance continuelle de l'offre et les conflits d'intérêts entre membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), qui continuent à injecter des niveaux record de production sur le marché, le pétrole à bas prix risque d'avoir encore de beaux jours devant lui", ajoutait M. Otunuga.
(c) AFP