L'Opep s'attend à une baisse plus marquée de la production hors cartel
Dans son bulletin mensuel de février, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) révise à la baisse pour le troisième mois consécutif la production de pétrole hors cartel dont elle attend une diminution de 700.000 barils par jour (b/j), contre 660.000 b/j dans ses dernières prévisions.
Les baisses d'investissement annoncées par les compagnies pétrolières, la baisse du nombre de forages actifs aux Etats-Unis et au Canada ainsi que l'importante diminution du nombre d'anciens champs, expliquent cette révision, selon le rapport.
L'Iran, l'Irak, le Nigéria et l'Arabie saoudite ont tiré la production du cartel en janvier tandis que le niveau de production a baissé en Algérie, Angola et au Venezuela.
Selon les projections du cartel, la demande pour sa production de brut, anticipée à 31,65 mbj sur l'ensemble de l'année 2016, pourrait aller en augmentant au fil des mois et atteindre 32,7 mbj à partir du troisième trimestre, laissant entrevoir un rééquilibrage du marché et validant sa stratégie de reconquête des parts de marché.
Le marché n'en restera pas moins marqué par une offre surabondante en 2016, l'excédent attendu restant inchangé à 2 mbj, selon le rapport.
Le prix du baril a fondu de 47% en 2015 par rapport à l'année précédente, atteignant 52 dollars en moyenne, et de plus de 70% depuis juin 2014, victime d'une offre excédentaire alimentée par la guerre de parts de marché entre le pétrole de l'OPEP, Arabie saoudite en tête, et les hydrocarbures de schiste américains. Il s'est même enfoncé sous la barre des 30 dollars en janvier avant de se redresser légèrement.
Par le passé, l'OPEP avait réagi à la baisse des prix en réduisant sa production, mais le cartel semble cette fois décidé à jouer la montre malgré le mécontentement de certains producteurs comme le Venezuela.
(c) AFP