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Le pétrole joue la prudence avant les stocks américains de brut

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole se reprenaient un peu mercredi en cours d'échanges européens, les investisseurs effectuant quelques achats à bon compte après la dégringolade des cours de la veille, mais restaient sous la pression d'une offre surabondante.
Vers 11H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 30,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 67 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars prenait 54 cents à 28,48 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir nettement chuté la veille dans le sillage des derniers rapports mensuels de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) et de l'Energy Information Administration (EIA) - une antenne du ministère américain de l'Énergie, s'affichaient en très légère hausse ce mercredi, les investisseurs se montrant prudents avant les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE).

"Les observateurs du marché mettent la chute des prix (de mardi) sur le compte des rapports mensuels de l'AIE et de l'EIA", commentaient les analystes de Commerzbank.

"L'AIE a évoqué un marché inondé de pétrole à l'heure actuelle et du fait qu'il n'y a pratiquement aucune chance que les prix se reprennent dans un futur proche", ajoutaient-ils.

Selon l'AIE, "la hausse mondiale des stocks devrait se poursuivre la majeure partie de l'année, car cela prendra du temps pour que la production américaine de pétrole décline et un accord entre l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP)"OPEP) et d'autres pays producteurs pour réduire l'offre est improbable", notaient les analystes de Commerzbank.

De son côté, le département de l'Énergie des États-Unis a publié son propre rapport mensuel et "revu à la baisse ses prévisions de demande pour 2016: elle devrait désormais croître de 1,2 million de barils par jour (comme le prévoit également l'AIE, ndlr) contre 1,4 million précédemment prévu", soulignaient les analystes de Commerzbank.

Alors que le DoE tablait en janvier sur un baril de Brent, référence européenne du brut, à 40 dollars en moyenne cette année, il a abaissé sa prévision à 38 dollars, bien qu'il n'ait pas changé celle sur le WTI, également attendu à ce prix en 2016.

Dans ce contexte, l'attention des investisseurs se tournait mercredi d'un côté vers le rapport mensuel de l'OPEP)"OPEP et de l'autre vers les chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine, attendus à 15H30 GMT.

L'American Petroleum Institute (API), fédération professionnelle du secteur, a publié mardi soir ses propres estimations sur le sujet et fait état d'une "hausse de 2,4 millions de barils de brut" lors de la semaine achevée le 5 février, selon des données citées par Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Selon l'API, les stocks de produits distillés ont augmenté pour leur part de 1,7 million de barils, tandis que ceux d'essence ont grimpé de 3,1 millions de barils, précisait M. Jakob.

Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut devraient s'être étoffées de 2,85 millions de barils, et celles d'essence de un million de barils.

Les stocks de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) devraient pour leur part avoir baissé de 1,5 million de barils.

"Les craintes concernant la surabondance de pétrole sont déjà à des niveaux effrayants et une nouvelle progression dans les statistiques sur les stocks de brut (ce mercredi) peut déclencher un nouveau mouvement important de vente sur le WTI alors que l'attirance des investisseurs diminue", mettait en garde Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

(c) AFP

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