Le pétrole confirme sa chute, après des prévisions défavorables
Après avoir déjà perdu plus d'un dollar la veille, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a cédé 1,75 dollar à 27,94 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a encore plus lourdement baissé, perdant 2,53 dollars à 30,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Bras énergétique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'agence a douché les espoirs d'une remontée des prix à court terme en estimant que le monde devrait rester submergé d'or noir face à une demande fragile.
"Elle juge, ce qui est une opinion très partagée, qu'il n'y aura pas dans l'immédiat de réunion entre l'OPEP et la Russie", a souligné John Kilduff, d'Again Capital.
Après avoir chuté en janvier au plus bas depuis 2003, le marché a essayé à plusieurs reprises de rebondir sur fond de spéculations sur une réduction concertée de l'offre entre le cartel et Moscou, mais cette idée semble encore irréaliste à de nombreux observateurs.
Peu avant la fin de la séance new-yorkaise, le département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis a publié son propre rapport mensuel, "qui a en gros dit la même chose que l'AIE", selon les termes de M. Smith.
Alors que le DoE tablait en janvier sur un baril de Brent, référence européenne du brut, à 40 dollars le baril en moyenne cette année, il a abaissé sa prévision à 38 dollars, bien qu'il n'ait pas changé celle sur le WTI, également attendu à ce prix en 2016.
"A eux deux, ces rapports ont contribué à faire replonger les cours du brut", a jugé M. Smith.
- Calendrier chargé
Pour contribuer à la déprime générale, "l'actualité de mardi comprenait aussi des signes que le Koweït et le Venezuela", tous deux membres de l'Opep, "comptent augmenter et non abaisser leur production cette année", a rapporté Tim Evans de Citi.
Le calendrier va dans l'immédiat rester chargé pour les investisseurs avec, d'un côté, le rapport mensuel de l'OPEP, qui suivra mercredi ceux de l'AIE et du DoE, et, de l'autre, les chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine.
L'American Petroleum Institute, fédération professionnelle du secteur, publiera ses estimations sur le sujet mardi après la clôture, mais le marché fera surtout attention aux chiffres officiels du DoE, attendus mercredi à 15h30 GMT.
(c) AFP