Le pétrole ouvre en hausse prudente
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars gagnait 41 cents à 32,69 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'un sursaut mis sur le compte de l'affaiblissement du dollar et d'espoirs d'une intervention de l'OPEP pour faire baisser la production.
Comme la veille, les cours semblaient bénéficier de l'affaiblissement du dollar, qui bénéficie aux acheteurs munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en billets verts.
Pour autant, "on se rend bien compte qu'on reste encore loin d'un rééquilibrage du marché" via une réduction de l'offre, a souligné Mike Lynch, chez Strategic Energy and Economic Research.
De leur côté, les experts de Commerzbank ont fait état de rumeurs émanant du Venezuela selon lesquelles "six pays producteurs, dont la Russie, l'Irak et l'Iran, s'étaient mis d'accord pour une réunion extraordinaire", alors que le ministre vénézuélien du pétrole Eulogio del Pino est en tournée dans ces pays pour tenter de convaincre ses partenaires d'agir de concert face à l'effondrement des cours.
Mais "l'Arabie Saoudite n'est pas un des six pays prévoyant de participer à la réunion, ce qui la rend passablement sans intérêt", ajoutaient les experts de Commerzbank. "En outre, l'Iran a récemment indiqué qu'une telle réunion ne serait utile que si elle débouchait sur un accord pour baisser la production, même si lui-même n'est pas disposé à participer à une telle réduction. Nous restons donc sceptiques sur les chances d'un accord", concluaient-il.
En attendant cette éventuelle réunion, les investisseurs ont pu se rappeler l'énormité des excédents actuels avec les chiffres publiés mercredi par le ministère de l'Energie américain, montrant une progression bien plus forte que prévu des réserves commerciales de brut aux Etats-Unis, qui dépassent désormais les 500 millions de baril.
(c) AFP