Fort rebond du pétrole, aidé par le dollar en dépit de la hausse des stocks américains
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a gagné 2,40 dollars à 32,28 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné à 2,32 dollars à 35,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Une partie de cette hausse est due à la faiblesse du dollar", a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. En effet comme le brut s'échange en billets verts, toute baisse de la monnaie américaine facilite les achats par des investisseurs munis d'autres devises.
Depuis la semaine dernière le marché est en effet très sensible à toute indication selon laquelle l'OPEP pourrait décider, éventuellement de concert avec la Russie, actuel premier pays producteur, de réduire la production mondiale afin de soutenir les cours.
En début de semaine ces espoirs avaient semblé s'évanouir à l'issue notamment de discussions restées infructueuses sur le sujet entre le ministre vénézuelien du Pétrole Eulogio del Pino et des responsables russes, entrainant une baisse des cours.
En tout état de cause, le marché a semblé ignorer les statistiques hebdomadaires du ministère américain de l'Energie (DoE), qui ont fait état d'une augmentation des stocks de brut bien plus forte que prévu, pour s'inscrire au plus haut depuis 1930: elles ont progressé de 7,8 millions de barils pour atteindre 502,7 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient en moyenne sur une augmentation de quatre millions de barils.
Les stocks d'essence ont de leur côté avancé de 5,9 millions de barils, bien plus que les 2,5 millions prévus par les experts de Bloomberg. Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont baissé de 800.000 barils, moins que le déclin de 1,5 million qu'avaient estimé les experts de Bloomberg.
Parallèlement, la production américaine a légèrement reflué, à hauteur de 7.000 barils par jours, mais pour M. Lipow c'est une réaction tellement minime que c'est un non-événement.
Devant ces chiffres "très, très baissiers", comme l'a souligné M. Lipow, certains mettaient le rebond de mercredi sur le compte de facteurs avant tout techniques.
(c) AFP