Forte augmentation des stocks de brut aux USA, la production baisse
Lors de la semaine achevée le 29 janvier, les réserves commerciales de brut ont monté de 7,8 millions de barils pour atteindre 502,7 millions de barils (MB), passant pour la première fois depuis le début de ces statistiques hebdomadaires au-dessus du seuil des 500 MB.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg n'avaient tablé que sur une progression de quatre millions de barils.
Comme à plusieurs reprises en 2015, les réserves de brut remontent à un niveau jamais observé depuis le début des statistiques hebdomadaires du DoE, en 1982.
En ce qui concerne les statistiques mensuelles, il faut revenir à 1930 pour retrouver un niveau supérieur, à plus de 500 millions de barils. Les stocks avaient connu un pic en octobre 1929 à 545,186 millions de barils.
Les stocks de brut sont en progression de 21,7% par rapport à la même période de l'an dernier.
Les stocks d'essence ont de leur côté avancé de 5,9 millions de barils, plus que la hausse de 2,5 millions prévue par les experts de Bloomberg, mais un peu moins que la progression de 6,6 millions annoncée par l'API.
Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 5,7% par rapport à la même époque en 2015.
Elles progressent tout de même de 18,8% par rapport à l'an dernier et restent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.
- Production en baisse
Très surveillée par les analystes, la production américaine a un peu reculé, à hauteur de 7.000 barils par jour (b/j), à 9,214 millions de barils par jour (mbj), uniquement à cause d'un reflux dans les champs de pétrole de l'Alaska.
Egalement suivies de près, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur niveau maximum de contenance, ont augmenté de 800.000 barils à 64,2 millions.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 9,5 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,7 mbj de produits pétroliers, soit 0,3% de plus que l'année précédente à la même époque.
Durant la même période, la demande de produits distillés a chuté de 16% et celle d'essence a baissé de 0,9%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines, qui entament une saison de maintenance, ont un peu ralenti la cadence, fonctionnant à 86,6% de leurs capacités contre 87,4% la semaine précédente.
(c) AFP