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Le pétrole finit sous les 30 dollars à New York, le pessimisme reprend le dessus

prix du petrole New YorkNew York: Le pétrole a encore nettement baissé mardi à New York, dans un marché déprimé par l'absence d'avancée sur le front d'une concertation internationale pour faire baisser la production et la perspective de stocks en hausse aux Etats-Unis.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a perdu 1,74 dollar à 29,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), retombant en clôture sous le seuil des 30 dollars pour la première fois depuis le 21 janvier.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 1,52 dollar pour terminer la journée à 32,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Des stocks (de brut) en hausse sur fond d'action coordonnée improbable pour faire baisser la prodution, cela fait que les cours sont débordés par cette orientation baissière", a commenté Matt Smith chez ClipperData.

Chez Citi Tim Evans a précisé que "des discussions entre le ministre vénézuélien du Pétrole Eulogio del Pino et des responsables russes du pétrole n'ont débouché sur aucune mesure claire pour réduire la production afin de soutenir les prix (...) Il n'y a pas eu d'ouverture claire qui puisse aider à convaincre l'Arabie Saoudite de changer sa prévisions".

M. del Pino, dont le pays est membre de l'OPEP, doit également se rendre au Qatar, en Iran, et en Arabie saoudite.

La semaine dernière les cours s'étaient repris à la faveur de spéculations sur la possibilité d'un accord entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, dont l'Arabie Saoudite est le chef de file, pour imposer une baisse de la production qui permettrait de réduire les excédents d'offre.

Par ailleurs, le marché guette la publication mercredi des statistiques hebdomadaires du ministère américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de brut et de produits pétroliers, ainsi que la production nationale et l'activité des raffineries.

La plupart des raffineries américaines doivent être mises à l'arrêt ce mois-ci et le prochain pour des opérations de maintenance saisonnières, ce qui devrait déboucher sur une baisse de la consommation de brut.

Une première estimation des stocks américains devait être publiée en fin de journée par l'association professionnelle API.

Plus généralement, le marché s'inquiète des perspectives de la demande mondiale de pétrole.

"Le secteur manufacturier des deux plus grands pays consommateurs de pétrole (ndlr: la Chine et les États-Unis) est en récession, ce qui ranime les peurs sur la demande à venir", ont noté les experts de Commerzbank.

"Je ne pense pas qu'on ait encore atteint (un) niveau plancher en termes de cours, une baisse plus importante est probable au fur à mesure que l'activité (économique) va ralentir dans les mois à venir. La publication d'indicateurs concernant l'activité des services des deux côtés de l'Atlantique (mercredi) devrait accentuer la tendance baissière", prédisait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

L'Institut français du pétrole Énergies nouvelles (IFP EN) a à l'inverse estimé mardi que le prix du pétrole ne peut durablement se maintenir autour de 30 dollars le baril car la baisse des investissements dans l'exploration et la production pétrolières entraînera un rebond.

(c) AFP

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