Le pétrole perd du terrain, l'espoir d'un rééquilibrage prochain du marché s'amenuise
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 33,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars perdait 90 cents à 30,72 dollars.
La semaine dernière, les cours avaient nettement progressé à la suite de spéculations sur la possibilité d'un accord entre la Russie et l'OPEP pour imposer une baisse de la production qui permettrait de réduire les excédents d'offre, mais le marché a depuis déchanté.
Ces spéculations avaient été notamment alimentées par des propos jeudi du ministre russe de l'Énergie qui avait indiqué que le cartel pétrolier voulait convoquer une réunion en février non limitée à ses membres et que Moscou était prête à y participer et précisé que l'Arabie saoudite (le plus gros producteur au sein de l'OPEP) avait évoqué dans le passé la possibilité d'une baisse générale de production de 5%.
En outre, le président vénézuélien Nicolas Maduro a assuré samedi que les pays de l'OPEP et les pays producteurs de pétrole non membres de cette organisation sont proches d'un accord visant à stabiliser les prix du pétrole.
Bien qu'il y ait eu un certain optimisme initial à l'égard de l'intention de la Russie de réduire nettement sa production, l'Arabie saoudite est restée défiante à l'idée de toute diminution (de production), alors que l'Iran avait déjà promis de pomper plus de 1,5 million de barils par jour dans le but de récupérer sa part de marché perdue, notait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
De leur côté, les analystes de Commerzbank précisaient que selon des délégués de l'OPEP, rien n'avait encore été décidé concernant la tenue d'une éventuelle réunion extraordinaire.
L'affrontement visible des intérêts des différents membres du cartel couplé avec un dollar qui s'apprécie ont aggravé les malheurs du pétrole, entravant par conséquent toute possibilité de reprise des prix, soutenait pour sa part M. Otunuga.
Les cours du pétrole ont en outre souffert lundi de données peu encourageantes en provenance de Chine et des États-Unis, les deux plus gros consommateurs d'énergie au monde, où l'activité manufacturière s'est contractée en janvier, ce qui a ravivé les craintes que la demande puisse décroître, estimait-il.
(c) AFP