Le pétrole finit en nette baisse, pas de rééquilibrage en vue
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a perdu 2 dollars à 31,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), cédant une grande partie des gains engrangés la semaine précédente.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 1,75 dollar à 34,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
La semaine dernière les cours avaient progressé à la suite de spéculations sur la possibilité d'un accord entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour imposer une baisse de la production qui permettrait de réduire les excédents d'offre, mais depuis lors "le marché est tout à fait convaincu qu'on ne va rien voir de tel de sitôt", a déclaré Bart Melek, chez TD Securities.
Par ailleurs, il semble que "l'OPEP produit toujours trop de pétrole", du fait notamment de l'augmentation de la production en Iran après la levée en janvier des sanctions économiques qui frappaient le pays, relevaient les analystes de Commerzbank.
En outre, selon des chiffres publiés lundi par le ministère irakien du Pétrole, les exportations irakiennes d'or noir ont augmenté en janvier par rapport à décembre.
"Donc on se trouve dans une situation où l'offre semble avoir peu de chance de se contracter à la faveur d'un accord Russie-OPEP, et où en plus on risque de voir que la demande chinoise va laisser à désirer, et comme si tout cela ne suffisait pas les statistiques américaines vendredi et aujourd'hui laissent penser que l'activité économique ne va pas être aussi robuste que beaucoup le pensaient, ce qui suppose un ralentissement de la demande de pétrole", a ajouté M. Melek.
De fait l'activité manufacturière chinoise s'est nettement contractée en janvier, enregistrant son plus fort repli depuis plus de trois ans, selon un indice gouvernemental publié lundi qui confirme l'essoufflement du secteur industriel dans la deuxième économie mondiale.
Au total, "la demande énergétique mondiale pourrait continuer à progresser, stimulée par les prix bon marché, mais nous ne voyons aucune accélération de la croissance macroéconomique mondiale", résumait M. Evans.
(c) AFP