Russie: une baisse de production de pétrole doit venir des entreprises
Si les cours restent à un niveau non rentables pendant une longue période, une correction des investissements deviendra inévitable et cela conduira à une baisse de la production, mais cela ne sera pas une mesure voulue par le gouvernement, a jugé M. Dvorkovitch, cité par les agences russes lors d'une conférence de presse.
Nous partons du fait que le secteur pétrolier est en grande partie privé (...) et n'est pas contrôlé par l'Etat, et cela va continuer, a-t-il également estimé. Les sociétés vont étudier la situation en fonction de leurs intérêts, a-t-il ajouté.
Ces déclarations ont entraîné un bond des cours du brut au plus haut en trois semaines.
Nous sommes en contact permanent avec nos partenaires d'autres pays producteurs et consommateurs, a assuré M. Dvorkovitch.
Une réunion s'était tenue mercredi au ministère de l'Energie avec certaines sociétés du secteur des hydrocarbures pour évoquer une possible coordination avec l'OPEP. Mais la presse russe a relevé l'absence d'Igor Setchine, puissant patron du premier groupe pétrolier du pays Rosneft (contrôlé par l'Etat).
Les analystes se sont montrés très sceptiques quant à la possibilité d'une baisse de production concertée entre la Russie et l'OPEP, qui inondent le marché ces derniers mois pour conserver des parts de marché.
La Russie a participé à cette course, et sa production a atteint en 2015 un record pour la période post-soviétique, à 10,7 millions de barils par jour en moyenne.
(c) AFP