Le pétrole en baisse en Asie
Les cours avaient clôturé en hausse ces deux derniers jours, les investisseurs espérant des mesures pour réduire la surabondance de brut, avec des rumeurs sur un rapprochement entre l'OPEP et Moscou pour discuter d'une baisse de la production.
Les analystes préviennent toutefois que le rebond ne saurait durer.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison à même échéance, reculait quant à lui de 33 cents, à 32,77 dollars.
Le ministère américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi un bond de plus de huit millions de barils des réserves de brut, à un niveau sans précédent depuis plus de 85 ans, dans un contexte d'offre déjà largement excessive.
Toute hausse des stocks est considérée comme le signe d'une faiblesse de la demande aux Etats-Unis, premier consommateur de brut mondial.
Et même si le DoE a fait état d'une légère baisse de la production américaine, elle reste élevée, car la résistance des compagnies empêche toujours la faiblesse des cours de se traduire par un franc déclin de l'offre.
"Nous sommes sceptiques quant à une nouvelle hausse des cours compte tenu des fondamentaux moroses actuels", a commenté Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé de maintenir en l'état mercredi ses taux d'intérêt, ce qui a affaibli un peu le dollar, signe positif pour les marchés pétroliers. Mais ce facteur ne devrait "pas influencer longtemps" les cours, a également estimé M. Ang.
Après la hausse de décembre, "la Fed n'a certainement pas exclu une nouvelle hausse des taux d'intérêt en mars", a relevé Capital Economics.
Mercredi à la clôture, le WTI a pris 85 cents à 32,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent a gagné 1,30 dollar à 33,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
(c) AFP