Le pétrole repart en forte hausse dans un marché très volatil
Vers 17H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 32,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,71 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 1,59 dollar à 31,93 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, tombés la semaine dernière à de nouveaux plus bas depuis 2003, semblaient hésiter sur la marche à suivre après un rebond de près de 10% avant le week-end, puis un net repli lundi et un nouveau bond mardi.
"Les investisseurs ont profité de la chute (de lundi) pour couvrir leur positions à découvert et acheter alors que les cours ont peut-être atteint un plancher temporaire après le bond massif enregistré par les prix" en fin de semaine dernière, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
En outre, les cours bénéficiaient de rumeurs selon lesquelles l'OPEP et la Russie pourraient envisager de discuter de réductions de production conjointes.
Plusieurs membres du cartel ont en effet à nouveau fait savoir ces derniers jours que toute initiative visant à diminuer le niveau actuel de production de pétrole devait nécessairement impliquer aussi les producteurs hors OPEP.Ainsi, le Koweït et l'Irak ont encore mardi exclu une réduction unilatérale de la production de l'OPEP pour faire remonter les prix du pétrole et prévenu que le cartel n'allait pas réduire sa production sans coopération des producteurs extérieurs, dont font partie les États-Unis et la Russie.
Néanmoins, certains observateurs se faisaient l'écho d'informations de l'agence de presse russe TASS, selon lesquelles le géant pétrolier Lukoil aurait demandé au Kremlin de travailler à un accord de production avec l'OPEP. "Si cela est vrai, c'est une grande nouvelle", jugeait David Hufton, analyste chez PVM.
En outre, sur le front de la demande, "il y a encore un assez grand degré de pessimisme engloutissant le marché - qui est vraiment un mouvement macroéconomique, avec les craintes d'un ralentissement économique, particulièrement en Chine, le réel catalyseur", soulignaient les analystes d'Unicredit.
"En dépit de la reprise de la semaine dernière, la tendance baissière (du marché pétrolier) a engendré un cercle vicieux avec des marchés actions en chute libre qui font pression sur tous les actifs à risque dont le pétrole et au même moment, on accuse la faiblesse des prix du brut d'entraîner les marchés boursiers à la baisse", ajoutaient-ils.
La Bourse de Shanghai a plongé de plus de 6% en clôture mardi, plombée par des ventes massives dans un climat de panique générale, ce qui accentue les doutes sur la solidité économique de la Chine, premier pays importateur d'or noir.
(c) AFP