Pétrole: le Koweït et l'Irak excluent une baisse de la production de l'Opep
Les ministres du Pétrole des deux pays membres du cartel ont également minimisé le besoin d'une réunion d'urgence de l'OPEP souhaitée par certains pays.
L'OPEP ne va pas réduire sa production à moins d'une réduction de la production en dehors de l'organisation, a déclaré à la presse le ministre koweïtien du pétrole par intérim Anas al-Saleh.
Son homologue irakien Adel Abdel Mehdi a déclaré que son pays était prêt à coopérer avec (tout) pays (hors OPEP) qui serait prêt à collaborer pour faire réduire la production afin d'inverser la courbe de la baisse des prix qui ont atteint leur plus bas en 13 ans.
Il a souligné que le marché avait besoin d'un accord entre tous les producteurs.
L'OPEP a refusé lors de sa réunion ministérielle de novembre 2014 de réduire sa production pour préserver ses parts de marché.
Le Venezuela a proposé une réunion extraordinaire de l'OPEP en février pour examiner la question de la chute des prix.
Mais le ministre koweïtien du Pétrole a estimé inutile toute réunion du cartel sans ordre du jour précis avant sa conférence ministérielle régulière prévue en juin prochain.
Nous n'avons pas besoin de nous réunir pour simplement nous réunir, a-t-il dit.
Il s'est félicité de la stratégie de l'OPEP de ne pas réduire la production, estimant qu'elle marche.
Le ministre irakien a indiqué qu'au prix actuel du brut, la majorité des pays producteurs vendent leur pétrole à un prix inférieur au coût de production.
Il a prévenu que si la crise actuelle persistait encore, les prix pourraient rebondire fortement.
Si la crise énergétique se poursuit sur une longue période et les investissements baissent, le prix va rebondir soudainement et fortement, a dit M. Abdel Mehdi.
Le problème sera alors celui de la demande plutôt que celui de la surabondance de l'offre, a-t-il ajouté, indiquant que les prix du brut devraient remonter à autour 50 dollars le baril durant le deuxième semestre de cette année.
(c) AFP