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Le pétrole met à l'épreuve les nerfs des Bourses

prix du petrole ParisParis: L'évolution erratique du prix du pétrole pesait mardi sur les Bourses mondiales, les places européennes ayant ouvert en nette baisse avant de se reprendre légèrement à l'occasion d'une légère remontée de l'or noir.
Plus tôt en Asie, les Bourses avaient fortement baissé, suivant le rythyme du baril, sur fond d'interrogations sur la capacité d'action des grandes banques centrales pour soutenir la demande mondiale.

Après avoir ouvert en très nette baisse, les grandes places européennes, Londres, Francfort, Paris, cédaient moins de 1% aux alentours de 11H30 GMT. La Bourse de Moscou a elle aussi limité la casse alors qu'elle avait reculé de 3,5% en cours de matinée, la Russie étant particulièrement sensible aux prix pétroliers.

Toutes ces Bourses suivaient la même tendance que le prix du pétrole, qui ont reculé en début de matinée dans les échanges électroniques, avant de remonter légèrement.

Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 30,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 7 cents à 30,41 dollars.

Mais les termes de l'équation n'ont pas changé:le refus des pays de l'OPEP (et des autres producteurs) de limiter leur production continue à alimenter une offre trop abondante face à une économie mondiale affaiblie par un ralentissement de la Chine qui rend la demande poussive. Avec pour conséquence inéluctable, une baisse des prix.

Plusieurs analystes évoquaient mardi matin des rumeurs de discussions au sein de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) à propos de la tenue d'une réunion d'urgence, mais également de rapprochements possibles avec la Russie sur la question des réductions de production.

Tant qu'il n'y a pas de visibilité sur l'offre et que celle sur la demande se dégrade, le baril (de pétrole) risque de poursuivre sa baisse, ont estimé les analystes de Aurel BGC.

En outre, la chute des marchés chinois ce matin montre que les investisseurs locaux restent très nerveux, ont-ils complété.

La place chinoise de Shanghai, qui a déjà perdu plus de 17% depuis le début de l'année, a été plombée par des ventes massives malgré de nouvelles injections de liquidités par la banque centrale. Elle a chuté de plus de 6% et celle de Shenzen de plus de 7%.

Certains investisseurs n'ont plus aucune envie de se battre à contre-courant à l'approche des vacances du Nouvel an lunaire (début février), le marché est donc très vulnérable: dès que le repli des cours s'est accentué, les investisseurs paniqués se sont mis à vendre à tout rompre, a aussi expliqué à l'AFP Zhang Yanbing, analyste du courtier Zheshang.

La Bourse de Tokyo avait elle chuté de 2,35%, lestée notamment par le repli de Wall Street lundi soir (-1,29% pour le Dow Jones, -1,58% pour le Nasdaq).


- Fed en vue

Du côté des changes, l'euro perdait un peu de terrain face au dollar mardi, dans un marché sans grande direction à la veille de l'annonce d'une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), l'euro valait 1,0839 dollar, contre 1,0851 dollar lundi vers 22H00 GMT et 1,0797 dollar vendredi soir.

Alors que la réunion de la BCE est encore fraîche dans les mémoires et que son président Mario Draghi continue à essayer de convaincre les investisseurs que la BCE sera capable d'agir si nécessaire, le communiqué de la Fed sera particulièrement important pour les investisseurs, a relevé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Le précédent du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en décembre avait donné le coup d'envoi de la remontée des taux directeurs, ce qui avait renforcé le dollar et compliqué la tâche des autorités chinoises pour préserver leur monnaie.

Pour l'instant, les marchés tablent sur trois à quatre remontées de taux en 2016, a précisé M. Hewson.

Et selon lui, le schéma à court terme est celui-ci: la BCE ne peut pas avoir un euro plus faible sans renforcer le dollar, ce que la Fed aimerait plutôt éviter.

(c) AFP

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