Le pétrole ouvre en nette hausse avec la stabilisation des marchés
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars gagnait 1,69 dollar à 31,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Il se peut qu'on ne soit pas totalement sortis d'affaire mais je crois que nous voyons un retour de la confiance", s'est réjoui Phil Flynn, chez Price Futures Group.
"Je ne crois pas que la chute de 30% (des cours du pétrole) qu'on a vue au début de l'année était vraiment justifiée par les données fondamentales du marché, car la plupart des arguments baissiers auraient dû déjà être pris en compte dans les prix", a-t-il dit, qu'il s'agisse du ralentissement économique chinois ou du retour sur le marché de l'Iran.
Mais d'autres analystes craignaient que le rebond enclenché jeudi ne reste éphémère, faute d'informations concrètes permettant d'espérer un ralentissement de l'offre ou une accélération de la demande.
"L'offre excédentaire persiste et un (responsable) saoudien parlant de niveaux irrationnels de prix ne contribue pas à pousser le marché à la hausse, surtout quand les marchés financiers ne sont pas exactement connus pour leur rationalité", a noté Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le président de la compagnie pétrolière nationale saoudienne Aramco, Khalid al-Falih, a en effet estimé que les prix du pétrole étaient "irrationnels" lors d'un débat sur l'énergie organisé dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.
Pour autant, il n'a donné aucune indication que son pays soit prêt à limiter sa production pour aider les cours à se redresser: "si les prix demeurent bas, nous serons capables de résister pendant très longtemps", a-t-il dit, rappelant que son pays affichait "les coûts de production les plus bas de la planète".
"L'équilibre actuel du marché n'est pas juste (provisoirement) déréglé, car il y a en réalité des indications croissantes que cela va rester encore le cas un certain temps", observaient les experts de Commerzbank.
(c) AFP