Le pétrole ouvre en baisse, plombé par les excédents et les autres marchés
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 67 cents à 27,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), toujours au plus bas depuis septembre 2013.
"Le marché souffre à la fois de considérations qui sont propres au brut, avec le rapport de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) disant qu'on se noie dans l'offre et les inquiétudes pour la croissance mondiale, et du manque d'appétit pour le risque des marchés (financiers) au sens large", illustré par la déconfiture des Bourses, a expliqué Matt Smith, chez Clipper Data.
En début de semaine c'était la levée des sanctions occidentales visant l'Iran qui a concrétisé la perspective d'un afflux de pétrole supplémentaire sur le marché.
L'Iran produit actuellement 2,8 millions de barils par jour et en exporte un peu plus d'un million, mais le pays a annoncé dès lundi qu'il comptait augmenter sa production de 500.000 barils par jour.
Mardi, l'AIE a estimé que, vu le retour de l'Iran, la production mondiale pourrait s'accroître d'environ 300.000 barils par jour (mbj) d'ici à fin mars, car la production iranienne supplémentaire contrebalancera largement la baisse de régime des producteurs non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), comme les États-Unis qui devraient pomper 600.000 barils de moins cette année.
Désormais, les investisseurs attendent la publication jeudi du nouveau rapport hebdomadaire sur l'état des stocks de brut aux Etats-Unis.
Selon Matt Smith, "on va voir encore une forte augmentation des stocks de brut", habituelle en cette saison lorsque débutent des opérations saisonnière de maintenance des raffineries.
David Hufton, analyste chez PVM, assurait que les prix du pétrole avaient manifestement atteint un niveau destructeur pour les producteurs américains de pétrole de schiste, seule une petite partie d'entre eux pouvant survivre à un baril de WTI durablement calé à 30 dollars ou moins.
(c) AFP