Le pétrole hésite sur fond de retour du pétrole iranien
Après un week-end prolongé, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février a perdu 96 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 28,46 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a au contraire progressé de 21 cents à 28,76 dollars, rattrapant une partie du terrain perdu la veille sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Une guerre des prix s'est déjà engagée avec l'Arabie Saoudite pour s'emparer de parts de marché en Europe, cela va être intéressant", a-t-il ajouté.
L'Iran a d'emblée annoncé une augmentation majeure de sa production pétrolière de 500.000 barils. Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la République islamique produit actuellement 2,8 millions de barils par jour et exporte un peu plus d'un million de barils.
Lundi, l'annonce de la levée des sanctions avait déjà fait chuter le cours de la référence européenne du brut, le Brent de la Mer du Nord échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE), mais le Nymex était resté officiellement fermé, si bien que le cours de référence du WTI était resté calé au niveau de vendredi, même s'il avait également chuté dans des échanges électroniques.
Les investisseurs tentaient également mardi de se positionner après les derniers chiffres sur la croissance économique en Chine, tombée au plus bas depuis 25 ans.
Pékin a annoncé que son produit intérieur brut (PIB) avait progressé en 2015 de 6,9%. Ce chiffre morose est conforme aux attentes des experts, et en fin de compte "c'est une mauvaise nouvelle de nature à faire baisser le marché", selon Bob Yawger, chez Mizuho Securities.
Toutefois, "parce qu'on suppose qu'il va y avoir des mesures de relance", les investisseurs ont minimisé cette annonce, selon M. Yawger.
Enfin, l'Agence internationale de l'énergie a prévenu que le marasme des cours devrait se poursuivre: "le marché pétrolier est confronté à la perspective d'une troisième année consécutive où l'offre dépassera la demande de 1 million de barils par jour", a indiqué l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole publié mardi, avec "une tension énorme sur la capacité du système pétrolier à l'absorber efficacement".
(c) AFP