Le pétrole hésite sur la marche à suivre après la croissance chinoise et avant les stocks US
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 29,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février perdait en revanche 12 cents à 29,30 dollars par rapport à la clôture de vendredi, le marché américain étant resté fermé lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis.
Selon Bob Yawger, chez Mizuho Securities, cette mauvaise performance du brut américain était toutefois un peu trompeuse dans la mesure où le marché new-yorkais était officiellement resté fermé lundi.
Même si les investisseurs avaient réagi dans les échanges électroniques à l'annonce de la levée des sanctions visant l'Iran, qui permettra à la République islamique d'augmenter encore une offre mondiale déjà surabondante, la chute de lundi n'était pas encore prise en compte dans le cours de référence du WTI qui reste celui de vendredi.
De son côté, le Brent était soutenu par des prises de bénéfices après son fort décrochage du début de semaine, qui l'a fait plonger, tout comme le WTI, à de nouveaux plus bas en douze ans.
L'or noir a en effet atteint lundi des niveaux qu'il n'avait plus connus depuis 2003, après que les États-Unis et l'Union européenne (UE) eurent levé la plupart des sanctions internationales imposées à Téhéran dans le cadre d'un accord sur son programme nucléaire.
La référence européenne du brut bénéficiait en outre, selon les analystes de Commerzbank, des chiffres très bas de la croissance en Chine qui font espérer des mesures de relance de nature à gonfler la demande.
Pékin a en effet annoncé mardi que son produit intérieur brut (PIB) avait progressé en 2015 de 6,9%, sa plus faible performance depuis 1990 --et un net ralentissement par rapport à la croissance de 7,3% enregistrée en 2014.
Ce chiffre morose est conforme aux attentes des experts, et en fin de compte c'est une mauvaise nouvelle de nature à faire baisser le marché, mais c'est parce qu'on suppose qu'il va y avoir des mesures de relance que le marché est disposé à monter, expliquait Bob Yawger.
Le marché devrait donc désormais se tourner vers les États-Unis, où la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) doit publier après la clôture ses estimations hebdomadaires sur le niveau de l'offre américaine, avant les chiffres officiels du Département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
(c) AFP