Plombé par l'Iran, le pétrole finit à moins de 30 dollars
Les gens sont en train d'anticiper un retour sur le marché du pétrole iranien d'ici quelque jours, a mis en avant James Williams de WTRG Economics. L'idée qui domine, c'est que les sanctions contre l'Iran vont être levées pendant le week-end.
Selon des sources diplomatiques, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) confirmera probablement ce week-end que les Iraniens ont tenu les engagements pris dans le cadre de l'accord de juillet 2015 sur la réduction de leur programme atomique.
Si c'est le cas, cela provoquera un afflux de 500.000 barils par jour (bj) de plus sur le marché, a prévenu M. Williams, en référence à des déclarations régulièrement tenues par Téhéran en ce sens. C'est ce que reflètent les cours.
Au retour de l'Iran, s'ajoute la faiblesse de l'économie chinoise, sur laquelle on n'a toujours aucun bon chiffre à l'approche de la publication mardi du produit intérieur brut de l'an dernier, a-t-il conclu.
La crainte d'un ralentissement en Chine, premier pays importateur de pétrole, a largement contribué à plomber les cours depuis le début d'année.
- Morosité aux USA
Enfin, Alexander Novak, ministre russe de l'Energie, a peut-être aussi contribué au sentiment négatif en éliminant un vague espoir de baisse de la production, provoqué cette semaine par des propos d'un vice-ministre des Finances, a rapporté Tim Evans, de Citi.
Certains observateurs estimaient que cette actualité expliquait l'accès de faiblesse enregistré depuis le milieu de semaine par le Brent, référence européenne du brut, par rapport au WTI, moins sensible aux questions internationales.
Vendredi, l'annonce de ventes au détail décevantes, en décembre, et d'une chute libre de l'activité manufacturière de la région de New York, ce mois-ci, ont pesé sur le moral des investisseurs, comme en témoignaient une baisse de plus de 2% de Wall Street.
Dans ce contexte, le marché n'a guère salué une nouvelle baisse, d'ailleurs minime avec une seule unité en moins, du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon le décompte établi par le groupe privé Baker Hughes.
(c) AFP