Le pétrole fait plonger les banques à Wall Street
L'indice regroupant toutes les valeurs financières perdait 4,24% vers 18H00 GMT, alors que celui du secteur énergétique lâchait 4,16%.
Les six grandes banques américaines étaient très pénalisées:
- - Citigroup dévissait de 6,96% à 42,22 dollars
- - Morgan Stanley de 5,23% à 25,73 dollars
- - Bank of America (BofA) de 4,87% à 14,26 dollars
- - Wells Fargo de 4,56% à 48,33 dollars
- - Goldman Sachs de 4,21% à 154,62 dollars
- - Seule JPMorgan Chase limitait la casse, avec un recul de 2,92% à 56,50 dollars.
Cette défiance générale était due davantage due à l'augmentation des réserves non juridiques qu'à leur rentabilité, faisait valoir l'analyste Jack Ablin de BMO Private Bank.
On a l'impression qu'elles ont commencé à augmenter les réserves liées au crédit, une première depuis plusieurs années, a-t-il déclaré.
Citigroup et Wells Fargo, respectivement quatrième et troisième banques américaines par actifs, ont passé d'importantes provisions au quatrième trimestre et annoncé une hausse de leurs réserves pour suppléer aux défauts de paiements des compagnies énergétiques.
La veille, JPMorgan Chase, première banque américaine, avait averti qu'elle pourrait encore augmenter ses réserves si le prix du pétrole restait aux alentours de 30 dollars pendant un long moment.
Les cours du pétrole évoluaient vendredi à New York à des niveaux plus vus depuis fin 2003, semblant s'installer sous les 30 dollars le baril.
Outre le pétrole, le contexte ne plaide pas pour les banques: le ralentissement économique en Chine et en Amérique latine, anciens relais de croissance, et la baisse des taux longs aux Etats-Unis font planer des incertitudes supplémentaires sur leur rentabilité.
Les résultats de BofA, Goldman Sachs et Morgan Stanley sont attendus la semaine prochaine.
(c) AFP