Le pétrole plonge, s'installant sous 30 dollars, sur fond de retour iranien
Vers 17H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 29,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,92 dollar par rapport à la clôture de jeudi et son niveau le plus bas depuis le 9 février 2004.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février perdait 1,67 dollar à 29,53 dollars. Le pétrole échangé à New-yorkais a atteint vers 13H30 GMT 29,28 dollars, un minimum depuis le 5 novembre 2003.
"Jusqu'à présent, le seuil des 30 dollars semble servir de cours plancher pour le pétrole. Toutefois, une dépréciation plus importante est vraisemblable dans les mois à venir, du fait de la persistance d'un excès d'offre", relevaient les analystes de Commerzbank.
Après avoir chuté fin 2015 face à l'inaction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) quant à la surabondance générale, puis poursuivi son déclin en début d'année dans un contexte d'inquiétudes sur la demande chinoise, le marché pétrolier est désormais plombé par la perspective d'un relèvement imminent de l'offre iranienne, alors que l'entrée en vigueur de l'accord sur son programme nucléaire est attendue pour ce week-end.
"C'est un fait, la levée de sanctions (contre Téhéran) ne pourrait pas intervenir à un pire moment pour le marché pétrolier et elle est en mesure de faire encore baisser les cours", jugeaient les experts de Commerzbank. "Après tout, le marché mondial reste trop approvisionné, que ce soit des États-Unis, de l'OPEP", dont est membre l'Iran, "ou de la Russie", poursuivaient-ils.
L'Iran espère recevoir ces jours-ci un feu vert de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), antenne des Nations Unies, qui devrait être suivi immédiatement d'une levée des sanctions occidentales.
(c) AFP