Le pétrole replonge à l'ouverture à New York, plombé par l'Iran
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février perdait 1,47 dollar à 29,73 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et retrouvait ses plus bas niveaux depuis fin 2003, au lendemain d'une petite hausse.
Après avoir chuté fin 2015 face à l'inaction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) quant à la surabondance générale, puis poursuivi son déclin en début d'année dans un contexte d'inquiétudes sur la demande chinoise, le marché pétrolier est désormais plombé par la perspective d'un relèvement imminent de l'offre iranienne, comme doit entrer en vigueur l'accord sur son programme nucléaire.
"C'est un fait, la levée de sanctions (contre Téhéran) ne pourrait pas intervenir à un pire moment pour le marché pétrolier et elle est en mesure de faire encore baisser les cours", ont jugé les experts de Commerzbank. "Après tout, le marché mondial reste trop approvisionné, que ce soit des Etats-Unis, de l'OPEP", dont est membre l'Iran, "ou de la Russie".
L'Iran espère recevoir vendredi un feu vert de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), antenne des Nations Unies, suivi d'ici dimanche d'une levée des sanctions occidentales.
Les experts de Commerzbank remarquaient que les craintes sur l'Iran continuaient à peser encore plus sur le Brent, côté à Londres, que sur le WTI, en raison de la plus forte exposition de la référence européenne du brut aux questions internationales.
En baisse de plus d'un dollar, le prix du baril de Brent pour livraison en mars, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, évoluait lui aussi sous la barre des 30 dollars.Toutefois, le baril new-yorkais est lui aussi sous des pressions spécifiques, à cause "de craintes de plus en plus présentes d'une récession aux Etats-Unis face à la faiblesse de l'économie mondiale et à de mauvais indicateurs américains", a rapporté Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. "Cela préoccupe beaucoup les investisseurs sur le marché du pétrole, aujourd'hui."
Vendredi, les marchés ont notamment digéré des ventes au détail décevantes en décembre ainsi qu'une chute libre de l'activité manufacturière de la région de New York ce mois-ci, à son rythme le plus marqué depuis la récession de 2008-2009.
(c) AFP