Le pétrole rebondit pour s'installer légèrement au-dessus des 30 dollars le baril
Vers 17H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 31,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 71 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 82 cents à 31,30 dollars.
Le Brent avait en effet momentanément franchi à la baisse mercredi le seuil symbolique des 30 dollars le baril, emboîtant le pas au WTI, qui était brièvement tombé sous ce niveau dès mardi, et évoluait désormais en-dessous de la référence new-yorkaise du brut.
On est arrivé dans cette zone des 30 dollars le baril et très certainement qu'on peut aller encore plus bas. Pour l'instant, le baril de pétrole n'a pas trouvé de cours plancher. On est dans cette zone inconnue et il est très difficile de savoir jusqu'où la baisse peut aller, a déclaré à l'AFP Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Le Brent est actuellement moins cher que le WTI, ce qui s'est produit très rarement depuis cinq ans et s'explique par la perspective d'une hausse imminente de l'offre iranienne, expliquaient de leur côté les experts de Commerzbank.
L'un des principaux négociateurs iraniens, Abbas Araghchi, a affirmé mercredi que l'accord nucléaire conclu en juillet 2015 avec les grandes puissances pourrait entrer en vigueur entre vendredi et dimanche, ce qui ouvrirait la voie à la levée des sanctions pesant notamment sur les exportations de pétrole de l'Iran.
L'Iran n'a cessé de répéter ces derniers mois qu'il n'était prêt à faire aucune concession sur sa production une fois l'accord sur le nucléaire entré en application, prévoyant d'inonder le marché de quelque 500.000 barils par jour supplémentaires dès les sanctions levées, pour atteindre 1 million de barils d'ici la fin de 2016.
De son côté, Fawad Razaqzada, analyste chez Forex, estimait que le fait que les deux contrats pétroliers évoluent à proximité de 30 dollars le baril et aient fait l'objet de ventes excessives, pourrait encourager leur rebond à court terme, même si, selon lui, l'échec des précédents mouvements d'achats pourrait rendre les investisseurs frileux.
(c) AFP