Le pétrole passe sous 30 dollars à New York, une première depuis 2003
Vers 19H15 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février perdait 1,18 dollar à 30,23 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après être tombé jusqu'à 29,93 dollars, soit un niveau auquel il n'avait pas baissé en cours d'échanges depuis plus de 12 ans.
Les cours, en baisse de plus de 30% en 2015 et de près de 20% supplémentaires depuis le début de l'année, ont tenté un rebond en début de séance, mais ils ont vite replongé à New York comme à Londres, où le baril de Brent s'échange aussi à peine plus de 30 dollars.
Dominée par l'Arabie saoudite, suivie par les autres monarchies du Golfe, l'OPEP avait donné fin 2015 un coup au marché en s'abstenant de se fixer des objectifs chiffrés de production.
Signe que cette stratégie provoque des tensions au sein même du cartel, le ministre nigérian des Ressources pétrolières, qui en assurait la présidence jusqu'au 31 décembre, s'est prononcé pour la tenue d'une réunion extraordinaire début mars.
"Mais, immédiatement après, un ministre des Emirats arabes unis (EAU) a rejeté l'idée", a expliqué M. Lipow.
Le Ministre de l'Energie, Suhail al-Mazrouei, a dit s'attendre à une reprise du marché pétrolier avant la fin de l'année, en dépit de la dégringolade actuelle des prix.
"L'appel nigérian à une réunion anticipée de l'OPEP serait quelque chose de constructif si cela aboutissait vraiment à un sommet et à un changement de politique, mais rien ne dit que l'Arabie saoudite et ses plus proches alliés, comme les EAU, acceptent même d'en discuter", a renchéri Tim Evans, de Citi.
(c) AFP