La chute des prix pétroliers affecte les recettes des Etats américains producteurs
Il n'est pas ordinaire qu'en période d'expansion économique qui dure depuis sept ans, les perspectives de la note d'endettement de 10 Etats soient instables, dont sept sont négatives et sont susceptibles d'être abaissées, s'inquiète SP.
Cela concerne les Etats qui ont soit une exposition au secteur énergétique plus forte que la moyenne, soit une faible performance budgétaire, ajoute l'agence qui estime qu'en 2016, une économie plus faible que prévu pourrait assez rapidement plonger ces Etats dans une situation budgétaire stressante.
Ses experts ne prévoient pas de rebond des prix du pétrole en 2016. La baisse prolongée va continuer à saper les économies et sans doute les notes de plusieurs Etats producteurs, estiment-ils citant l'Alaska, le Dakota du Nord, la Louisiane, l'Oklahoma, le Texas, la Virginie Occidentale et le Wyoming.
Pourtant globalement, l'impact de la chute des prix du gaz et du pétrole reste favorable pour l'économie américaine essentiellement basée sur les services.
La baisse des prix de l'énergie compense partiellement l'anémique progression des salaires et bénéficie modérément aux dépenses de consommation, poursuit SP.
L'appréciation du dollar, qui devrait continuer en 2016 avec la normalisation monétaire de la Réserve fédérale, est un autre facteur qui pourrait affecter les régions dont l'économie dépend de l'industrie manufacturière, des exportations et du tourisme, prévoit l'agence. La partie nord du midwest, le nord-ouest du pays ainsi que la Floride et Hawaï pourraient ainsi souffrir de la montée du billet vert. Mais l'agence rappelle qu'au niveau national, l'impact du dollar est atténué par le fait que les exportations ne pèsent que 13% du PIB.
S&P projette que le Produit Intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale va croître de 2,7% cette année, la croissance la plus rapide depuis 2006 même si cela reste lent par rapport à la norme historique d'une période de reprise.
La probabilité d'une récession est basse, selon Standard and Poor's qui l'évalue à entre 10% et 15%.
Au rang des secteurs qui devraient tirer la croissance figure le marché immobilier dont les prix devraient encore avancer de 4,3% cette année, alors qu'ils sont encore en moyenne de 13% sous leur pic d'avril 2006.
Evoquant le territoire de Porto Rico, qui se débat avec un endettement insoutenable, la probabilité d'un défaut de paiement est forte même si vu le manque de transparence budgétaire (...) il est difficile de dire exactement quand.
Cet événement ne devrait toutefois pas être contagieux ni diminuer les capacités des Etats à recourir à l'endettement, conclut S and P.
(c) AFP