Le pétrole dégringole à de nouveaux planchers, au plus bas depuis 7 ans pour le WTI et 11 ans pour le Brent
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a perdu 2 dollars à 33,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a lâché 6,01% soit 2,19 dollars pour finir à 34,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au plus bas depuis juillet 2004.
"C'était largement prévisible parce que traditionnellement les raffineries essaient de ralentir leurs approvisionnements en brut en fin d'année au Texas", a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates - même si les experts de l'agence Bloomberg s'attendaient en moyenne à une petite augmentation des stocks (+500.000 barils).
"Ce qui était inattendu, c'était l'énorme augmentation des réserves d'essence et de diesel", a souligné M. Lipow.
Les stocks d'essence ont bondi de 10,6 millions de baril et ceux de produits distillés, y compris le fioul de chauffage, de 6,3 millions de barils.
Cela "est sans aucun doute dû à un temps plus doux qui a réduit le besoin de chauffage", a estimé Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.
"L'augmentation des stocks de produits pétroliers pèse sur le (prix du) brut parce qu'elle réduit les marges des raffineries, qui pourraient donc réduire leur demande en brut", a expliqué quant à lui M. Lipow.
Enfin, derniers facteurs de baisse contenu dans les chiffres américains, la production américaine ne donne toujours pas de signe de ralentissement avec une progression de 17.000 barils par jour, tandis que les cuves du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ne cessent de se remplir.
- Pas de soulagement en vue
Plusieurs analystes estiment même que la crise entre Ryad et Téhéran pourrait confirmer l'état de surproduction actuel dans la mesure où ni l'Arabie saoudite ni l'Iran ne semblent prêts à céder le moindre terrain à leur rival.
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(c) AFP