Le pétrole WTI chute à l'ouverture à New York plombé par les inquiétudes internationales
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 1,39 dollar à 34,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Je crois que cela a beaucoup à voir avec (...) les inquiétudes internationales et les marchés d'actions, qui ces derniers temps ont tendance à évoluer en tandem avec le marché du pétrole, a commenté Oliver Sloup, chez iiTrader.
Pour ceux qui parient à la hausse du marché (du pétrole), il y a de quoi s'inquiéter de voir qu'on est incapable de garder une orientation à la hausse en dépit des tensions géopolitiques et spécialement des tensions entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, ce n'est vraiment pas de bon augure, a ajouté M. Sloup.
Les prix du brut n'ont en effet que brièvement bénéficié de l'escalade des tensions entre Ryad et Téhéran à la suite de l'exécution samedi d'un dignitaire religieux chiite, la plupart des analystes jugeant au final peu probable que celles-ci perturbent l'approvisionnement mondial en pétrole.
Plusieurs analystes estimaient même que la crise entre Ryad et Téhéran pourrait confirmer l'état de surproduction actuel dans la mesure où ni l'Arabie saoudite ni l'Iran ne semblent prêts à céder le moindre terrain à leur rival.
La majorité des acteurs du marché voient les tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran comme négatives pour le prix du pétrole car elles rendent improbables que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'entende sur toute action concertée pour réduire l'excédent d'offre, soulignaient ainsi les analystes de Commerzbank.
Dans ce contexte, les chiffres hebdomadaires sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis, que devait publier le ministère de l'Energie (DoE) en matinée, passaient au second plan.
En tout état de cause, même si le DoE annonçait un fort recul des stocks, comme les prix ouvrent en forte baisse on pourrait peut-être revenir à l'équilibre, mais ce ne serait pas une raison de faire la fête, a estimé M. Sloup.
D'autant que les chiffres de l'API recèlent aussi d'autres données confirmant la persistance des excédents: les stocks d'essence et de produits distillés auraient très fortement augmenté (à hauteur de 7,1 et 5,6 millions de barils respectivement), et le terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui sert de référence au WTI, se rapprocherait encore de son remplissage maximal avec 1,4 million de barils supplémentaires dans ses cuves.
(c) AFP