Combats en Libye: plusieurs réservoirs pétroliers ont pris feu
Ces affrontements surviennent au moment où l'ONU s'efforce de mettre en place un gouvernement d'union nationale dans ce pays en proie au chaos où deux autorités rivales --l'une basée dans l'Est et reconnue par la communauté internationale, l'autre siégeant dans la capitale Tripoli -- se disputent le pouvoir.
L'émissaire de l'ONU Martin Kobler a de nouveau souligné la nécessité pour le Parlement libyen légitime, basé dans l'Est, d'approuver rapidement la formation de ce gouvernement, avertissant que tout retard profiterait au groupe extrémiste EI, qui contrôle déjà la ville de Syrte (450 km à l'est de Tripoli).
Nous avons perdu dix de nos hommes depuis le début de l'attaque de l'EI lundi visant les terminaux, a indiqué à l'AFP un porte-parole des gardes des installations pétrolières présent à al-Sedra, Ali al-Hassi.
Il n'était pas clair dans l'immédiat si les combats, qui ont eu lieu aussi mardi, continuaient mercredi entre l'EI et les gardes des installations.
Ces derniers reçoivent un appui aérien de la part des forces stationnées dans la base de Misrata, selon un responsable de l'armée de l'air de cette base située à 200 km à l'est de Tripoli.
Cette base est contrôlée par Fajr Libya, une coalition de milices qui s'est emparée de Tripoli à l'été 2014 et y a installé un gouvernement, concurrent de celui exilé dans l'Est qui a ses propres forces armées.
Un accord politique a été signé sous l'égide de l'ONU le 17 décembre au Maroc entre des membres des deux Parlements rivaux et représentants de la société civile libyenne. Prévoyant la formation d'un gouvernement d'entente nationale basé à Tripoli, il doit être entériné avant le 17 janvier par le Parlement.
Le diplomate allemand a averti que chaque jour qui passe sans que l'accord soit entériné est un jour de gagné pour l'EI.
La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique, estimées à 48 milliards de barils. Sa production était estimée à 1,6 million b/j en 2011 mais a chuté d'un tiers depuis.
(c) AFP