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Le pétrole creuse fortement ses pertes avant les stocks américains de brut

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole s'enfonçaient dans le rouge mercredi en cours d'échanges européens, atteignant de nouveaux plus bas en onze ans et demi à Londres, dans un marché déprimé par l'excès d'offre et affecté par les tensions au Moyen-Orient.
Vers 12H00 GMT (13H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 35,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,37 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 98 cents à 34,99 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir ouvert en hausse dans les échanges asiatiques, ont fortement chuté au début des échanges européens, rattrapés par le pessimisme persistant d'investisseurs qui ne voient pas d'issue à la surabondance d'offre dont pâtissent les cours depuis un an et demi, et alors que le retour du brut iranien sur le marché est imminent.

Le cours du Brent a même atteint vers 10H30 GMT 34,83 dollars, soit un plus bas depuis le 1er juillet 2004.

"L'impulsion donnée par les tensions géopolitiques perd du terrain tandis que la prise de conscience que l'Iran fera tout ce qu'il voudra en ce qui concerne son retour sur le marché pétrolier, probablement contre la volonté des Saoudiens, le renforcement du dollar et la perspective de statistiques sur les stocks américains de brut en hausse en raison du temps doux, ajoutent aux craintes d'une surabondance globale d'offre", soulignait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

Les prix du brut n'ont en effet que brièvement bénéficié de l'escalade des tensions entre Ryad et Téhéran à la suite de l'exécution samedi d'un dignitaire religieux chiite, la plupart des analystes jugeant au final peu probable que celles-ci perturbent l'approvisionnement mondial en pétrole.

Plusieurs analystes estimaient même au contraire que la crise entre Ryad et Téhéran pourrait en fait renforcer ou du moins prolonger l'état de surproduction actuel dans la mesure où ni l'Arabie saoudite ni l'Iran ne semblent prêts à céder le moindre terrain à leur rival.

"La majorité des acteurs du marché voient les tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran comme négatives pour le prix du pétrole car elles rendent improbables que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s'entende sur toute action concertée pour réduire l'excédent d'offre", soulignaient ainsi les analystes de Commerzbank.

En outre, le dollar, bénéficiant d'un contexte d'incertitudes économiques mondiales ainsi que des craintes suscitées par l'annonce d'un essai de bombe nucléaire en Corée du Nord, était fortement prisé en raison de son statut de valeur refuge aux yeux de nombreux investisseurs, mais aussi du fait de la récente hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Or, tout renforcement du dollar pèse à l'inverse sur les cours du brut, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Enfin, les investisseurs redoutaient de mauvaises nouvelles du côté des stocks américains de brut, dont les chiffres officiels sont attendus à 15H30 GMT.

Même si, selon David Hufton, analyste chez PVM, l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) a fait état mardi soir, dans ses propres estimations, d'une baisse des réserves américaines de brut de 5,6 millions de baril, cette bonne nouvelle semblait largement contrebalancée par la forte augmentation des stocks de produits distillés et d'essence.

"Les réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud, un chiffre qui sert de référence au WTI, le pétrole échangé à New York, NDLR) ont augmenté de 1,4 million de barils, les réserves d'essence de 7,1 millions de barils et les stocks de produits distillés de 5,6 millions de barils", selon les estimations de l'API, notait l'analyste.

Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut se seraient en revanche étoffés de 500.000 barils, tandis que ceux d'essence auraient monté de 1,8 million de barils, et ceux de produits distillés (dont le diesel et le fioul de chauffage) devraient avoir monté de 2 millions de barils.

(c) AFP


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