Le pétrole finit sur un petit rebond un nouvelle année de dégringolade
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a gagné 44 cents à 37,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a gagné 82 cents à 37,28, sur l'Intercontinental Exchange (ICE), se hissant de nouveau au dessus du WTI pour la première fois depuis dix jours.
Pour ce qui est du rebond de vendredi, "il pourrait juste s'agir d'ajustements de fin d'année, parce que le marché a tellement baissé que les gens veulent se protéger" de risques trop importants pris sur des paris à la baisse, a estimé Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates.
Il a noté que les cours avaient subi d'importantes fluctuations durant la semaine, "alors que vraiment les données fondamentales du marché n'ont pas changé".
En fait l'engorgement du marché qui plombe les cours depuis l'été 2014 a été confirmé mercredi par les chiffres du ministère américain de l'Energie (DoE): contrairement aux attentes, les stocks américains de brut, d'essence et de produits distillés ont encore augmenté aux Etats-Unis durant la semaine de Noël, tout comme la production américaine.
"Il n'y a toujours rien de positif pour le marché que nous pourrions voir à l'horizon", a souligné Carl Larry, chez Frost & Sullivan, "aucun sens d'optimisme malheureusement".
Toutefois M. Lipow s'est demandé si les tensions entre Washington et Téhéran qui ont refait surface cette semaine n'auraient pas servi de prétexte au petit rebond de vendredi, alors que le marché attend avec inquiétude le retour du pétrole iranien sur le marché mondial après la levée des sanctions économiques occidentales.
L'Iran a accusé jeudi Washington d'avoir menti en affirmant que des tirs d'essai iraniens avaient été effectués près d'un porte-avions américain dans le détroit d'Ormuz, et des responsables iraniens ont dénoncé les menaces de nouvelles sanctions américaines.
En début d'après midi la société de services pétroliers Baker Hughes a annoncé que le nombre de puits de pétrole en activité aux Etats-Unis avait reculé de deux unités, sans que cela semble influer sur les cours.
(c) AFP