Le pétrole repart à la baisse, crainte de voir monter les stocks
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 92 cents à 36,95 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours étaient remontés mardi alors que des investisseurs espéraient voir l'annonce d'un reflux des réserves de brut aux États-Unis dans les chiffres officiels du ministère américain de l'Énergie (DoE), attendus à 15H30 GMT.
Mais la publication entre-temps des estimations de ces réserves faites par l'organisation American Petroleum Institute (API) a douché cet espoir: elle a fait état d'une augmentation de 2,9 millions de barils des stocks de brut, de 2,08 millions de barils de stocks de produits distillés, et de 500.000 barils des stocks d'essence, avec pour couronner le tout du remplissage supplémentaire au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud).
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent pour leur part, selon des prévisions médianes, à une baisse des stocks de brut de 2,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 25 décembre, alors que les réserves d'essence et celles de produits distillés auraient chacune augmenté de 500.000 barils.
Une augmentation des stocks de brut risque de décevoir les investisseurs et pourrait aggraver la baisse des cours, qui avaient atteint en début de semaine dernière de nouveaux plus bas depuis la mi-2004 pour le Brent coté à Londres, et depuis début 2009 pour le WTI.
L'annonce d'une forte et inattendue baisse des stocks de brut américains avait ensuite permis aux cours de s'écarter de ces planchers, mais ce scénario a peu de chance de se reproduire, selon Gene McGillian, chez Tradition Energy.Selon lui, ces derniers jours "les tentatives de hausse du marché ont surtout été dues à des prises de bénéfices" de la part de spéculateurs dont les paris sur la baisse des cours s'étaient révélés payants.
Mais globalement toutes les tentatives de rebond "se heurtent à un mur: il y a trop de pétrole et pas assez de demande", a souligné M. McGillian, convaincu qu'"en début d'année l'attention va se reporter sur l'offre excédentaire qui nous a menés à ces niveaux de prix (déprimés), et sur les conditions économiques en Chine et en Europe", autant de facteurs signifiant que "le marché va reprendre sa tendance baissière".
(c) AFP