Les cours du pétrole peinent à rebondir dans un marché morne
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait pour sa part 10 cents à 36,91 dollars.
Les références européenne et américaine du brut avaient perdu chacune environ 3% lundi, après la publication d'indicateurs inquiétants en Chine et au Japon et la présentation d'un budget saoudien ne laissant entrevoir aucune mesure de soutien pour le marché.
Les cours restaient globalement déprimés mardi, des investisseurs ayant encore en tête les chiffres présentés lundi du déficit budgétaire saoudien, qui a atteint un niveau record en 2015 et devrait rester important l'an prochain, sur fond de chute de plus de 60% des prix du brut depuis l'été 2014.
D'après des analystes, l'Arabie saoudite subit les conséquences financières de sa propre politique consistant à laisser chuter les cours de l'or noir, plombés par une surabondance d'offre, de façon à soutenir ses parts de marché. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont Ryad est considéré comme le chef de file, a décidé début décembre de maintenir inchangée son niveau actuel de production de pétrole.
Selon Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, cette politique pourrait continuer de faire souffrir l'Arabie saoudite et les autres pays producteurs du Golfe persique l'an prochain. "Si la combinaison de la levée des interdictions d'exporter du pétrole en Iran et aux États-Unis se traduit par une faiblesse prolongée des cours, les risques géopolitiques dans les pays du Golfe vont augmenter", ont-ils prévenu.Lundi 21 décembre, le cours du WTI était tombé à 33,98 dollars, au plus bas depuis la mi-février 2009, tandis que le cours du Brent avait chuté le lendemain à 35,98 dollars, son niveau le plus faible depuis le 2 juillet 2004.
Les cours du Brent et du WTI se sont rapprochés depuis et évoluent en tandem, le baril de référence américain ayant un temps profité de la décision du Congrès des États-Unis d'abroger l'interdiction d'exporter du pétrole américain, mise en place en 1975 face aux craintes de pénurie résultant du premier choc pétrolier.
(c) AFP