Le pétrole tente de se reprendre mais reste affaibli
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de lundi. Le prix du baril de Brent était tombé lundi à 36,04 dollars, son niveau le plus faible depuis début juillet 2004.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 55 cents à 36,36 dollars. Le contrat du WTI pour livraison en janvier, pour son dernier jour de cotation lundi, était tombé à 33,98 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-février 2009.
"Les cours du brut ont connu un rebond technique depuis le début des échanges asiatiques", mais en l'absence de nouvelles données sur l'offre et la demande, la tendance générale baissière sur les cours ne devrait pas être remise en question, commentait Augustin Eden, analyste chez Accendo Markets.
En effet, "il n'y a toujours aucun signe du fait que la récente dégringolade des cours de pétrole pourrait être en train de s'atténuer", estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
"Des commentaires lundi des ministres du pétrole du Qatar et de l'Irak sur le caractère pour eux temporaire de la récente chute des prix semblent avoir été largement ignorés par les marchés qui considèrent toute tentative de pays membres et non-membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de faire remonter les prix par de simples paroles comme du bruit de fond", commentait Michael Hewson.
Les cours restaient ainsi plombés par la surabondance persistante de l'offre mondiale de brut, notamment en provenance des États-Unis et des pays membres de l'OPEP.Cette situation devrait d'ailleurs perdurer, du fait en particulier de la volonté de l'OPEP de laisser sa production inchangée afin de regagner des parts de marché et de pousser ses concurrents, comme les producteurs de pétrole de schistes américains, hors du marché.
Dans ce contexte d'offre résolument surabondante, les investisseurs attendaient la publication mardi des données sur les réserves américaines de pétrole établies par l'organisation professionnelle du secteur pétrolier aux États-Unis API.
Ils décortiqueront ce rapport en quête d'indices sur le rapport officiel du département américain de l'Énergie (DoE) dont la publication est prévue mercredi.
Selon une prévision médiane, les analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent à ce que le DoE fasse état pour la semaine close le 18 décembre d'une hausse d'un million de barils des réserves de brut aux États-Unis.
Les stocks d'essence devraient avoir pour leur part baissé de 1,5 million de barils, et ceux de produits distillés (dont le diesel et le fioul de chauffage) devraient s'être étoffés de 2 millions de barils.
(c) AFP