Le pétrole poursuit sa dégringolade, plombé par l'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du baril de Brent est tombé lundi vers 14H10 GMT à 36,04 dollars, son niveau le plus faible depuis début juillet 2004.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 39 cents à 34,34 dollars. Le WTI est tombé lundi vers 14H45 GMT à 33,98 dollars, un nouveau plus bas depuis mi-février 2009.
Le renforcement du billet vert depuis mercredi, suite à la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), a en effet pesé sur les cours du pétrole car un dollar plus élevé rend plus onéreux les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Pour Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, le Brent poursuivait sa baisse du fait "d'attentes persistantes de voir l'offre dépasser la demande car les producteurs font des coupes dans leurs coûts tout en augmentant leur production afin de gagner des parts de marché".
En effet, les puits de pétrole en activité aux États-Unis ont augmenté la semaine dernière, avec 17 puits de plus que la semaine précédente, selon les données de la société de services pétroliers Baker Hughes publiées vendredi.
De plus, l'offre devrait également rester surabondante en provenance des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui a décidé début décembre de maintenir sa production inchangée.
Dans ce contexte, "la pression sur les cours est sans relâche", estimaient les analystes de PVM.
(c) AFP