Le pétrole baisse, tombe à un plus bas depuis juillet 2004 à Londres
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du baril de Brent est tombé vers 08H30 GMT à 36,05 dollars, son niveau le plus faible depuis début juillet 2004.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 23 cents à 34,50 dollars. Le WTI restait proche d'un plus bas depuis mi-février 2009 atteint vendredi (34,29 dollars).
Le renforcement du billet vert depuis mercredi, suite à la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), a en effet pesé sur les cours du pétrole car un dollar plus élevé rend plus onéreux les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Et sur le plan des fondamentaux du marché, le déséquilibre de l'offre par rapport à la demande reste considérable, comme l'a montré la semaine dernière une forte hausse des stocks de brut aux États-Unis et par une augmentation des puits de pétrole en activité dans le pays, avec 17 puits de plus que la semaine précédente, selon les données de la société de services pétroliers Baker Hughes publiées vendredi.
En effet, l'offre devrait rester surabondante, notamment en provenance des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui a décidé début décembre de maintenir sa production inchangée, ainsi que par une série de rapports laissant entendre que les excédents pesant sur le marché seront toujours d'actualité en 2016.
"Il reste évident que la décision de l'OPEP de laisser sa production inchangée est motivée par une volonté de regagner des parts de marché, et de pousser ses concurrents (notamment les producteurs de gaz de schiste américains, NDLR) hors du marché", expliquait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Dans ce contexte, "la pression sur les cours est sans relâche", estimaient les analystes de PVM.