Le pétrole poursuit sa baisse
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a cédé 18 cents à 36,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
La phase de baisse en cours, moins rapide cette semaine que la précédente, a débuté le 4 décembre avec la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de ne pas fixer de limite à la production de ses pays membres, alors que le marché est déséquilibré par les excédents. Elle s'est confirmée mercredi avec l'annonce de stocks de brut bien plus élevés que prévu aux Etats-Unis.
Pour couronner le tout, la société de services pétroliers Baker Hughes a annoncé vendredi qu'il y avait cette semaine 17 puits de pétrole en activité de plus aux Etats-Unis que la semaine précédente.
Les cours légèrement hésitants ont alors confirmé leur recul, mais sans accélération.
Pour M. Cooper, le nombre de puits "est déjà à un niveau très bas", en recul des deux tiers par rapport à octobre 2014, et cette progression ne doit pas être de nature à contrer l'espoir que la production américaine finisse par baisser prochainement.
Avant la clôture, les cours avaient tenté plusieurs incursions dans le vert. "Il va venir un moment où il va falloir rebondir", a estimé M. Cooper.
Mais "toute tentative de rebond est plus superficielle que la précédente, certains suggérant que nous pourrions voir les prix décliner davantage vers les 30 dollars le baril sur le court à moyen terme", a estimé pour sa part Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
"Malheureusement pour le marché du pétrole, les stocks de brut et de produits pétroliers aux Etats-Unis ont beaucoup monté cette semaine, le temps reste doux ce qui touche la demande en fioul domestique, et l'OPEP continue à produire autant que tous ses membres le veulent, donc pour que le marché trouve un plancher et se stabilise, il lui faut un déclin régulier de la production aux Etats-Unis", a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Selon lui, "les choses se présentent mieux en 2016", grâce à une baisse attendue de la production, au moins en Amérique du Nord, et une reprise de la demande.
(c) AFP