Le pétrole tente de se stabiliser dans un marché sans direction
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 37,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier perdait en revanche 7 cents à 34,88 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, qui ont chuté en début de semaine à leurs plus bas niveaux en près de sept ans, n'ont enregistré depuis que d'éphémères rebonds et semblaient hésiter sur la marche à suivre vendredi, évoluant dans des directions divergentes.
"La décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) n'a clairement eu aucun effet sur l'environnement douloureux constant dans lequel évoluent les prix du pétrole", relevait pour sa part Angus Nicholson, analyste chez IG.
La banque centrale américaine a décidé mercredi de relever ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2006, ce qui a eu pour effet de renforcer le dollar mais a globalement peu affecté les marchés des matières premières dans la mesure où cette décision était anticipée par les investisseurs depuis des mois et avait été déjà largement intégrée aux prix.
En revanche, la forte augmentation des stocks américains de brut (+4,8 millions de barils) annoncée le même jour a accentué la pression sur les cours, déjà lestés par les excédents persistants qui inondent le marché.
"Au stade actuel, toute reprise durable des prix du brut semble peu probable avant que l'on commence à voir un déclin constant des stocks de pétrole", ajoutait M. Nicholson.
"Un passage sous les 36,20 dollars le baril verrait le Brent s'échanger à ses plus bas niveaux depuis juillet 2004 et pourrait précipiter une chute vers les 33/34 dollars", jugeait l'analyste.
"L'Agence internationale de l'Énergie (AIE) pense par exemple que l'offre des pays qui ne font pas partie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) déclinera l'an prochain plus fortement qu'à aucun autre moment au cours des 24 dernières années. Cela devrait entraîner un rééquilibrage du marché et permettre aux prix de se reprendre", observaient-ils.
Ce dernier pourrait toutefois "être retardé si l'Iran devait augmenter sa production de pétrole de manière significative et rapidement une fois les sanctions occidentales levées", mettaient-ils en garde.
(c) AFP