Le pétrole finit sous les 35 dollars le baril à New York
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 33 cents à 37,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Le WTI reste sous pression à la fois à cause d'un dollar plus fort et d'une hausse des stocks" aux Etats-Unis, a souligné Tim Evans, chez Citi.
Le dollar est reparti en hausse à la suite du relèvement des taux d'intérêt décidé mercredi par la Réserve fédérale américaine. Du coup les investisseurs munis d'autres devises sont moins motivés pour acheter du brut, dont les échanges sont libellés en billets verts.
Par ailleurs le ministère américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi une forte hausse des stocks de brut (+4,8 millions de barils), alors que les experts de l'agence Bloomberg avaient laissé attendre un repli durant la semaine achevée le 11 décembre.
Combinée à une hausse des stocks d'essence et de produits distillés et à une progression des importations et de la production nationale, cette annonce n'a fait que confirmer l'importance des excédents qui plombent le marché depuis un an et demi.
"Les inquiétudes pour l'offre excessive, ainsi que pour la demande, font que le marché est toujours à la recherche de son niveau plancher", a déclaré de son côté Gene McGillian, chez Tradition Energy, estimant que la prochaine cible pourrait bien être à 32 dollars le baril de WTI.
Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, a également fait valoir que les données fondamentales de l'offre et de la demande n'ont pas beaucoup évolué et ne devraient pas changer dans les quinze prochains jours.
Le marché reste donc sous le coup de la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, début décembre, de s'abstenir d'agir pour réduire la production du cartel et donc le déséquilibre entre l'offre et la demande.
"Il est vraisemblable que la chute des cours va se poursuivre vers le point bas du marché que nous établissons à 30 dollars le baril", a estimé M. Dembik.
"En attendant de voir la production commencer à baisser quelque part dans le monde (...) ou l'activité économique repartir de l'avant et gonfler la demande, le marché va rester très bas et s'enliser jusqu'aux niveaux atteints durant la grande récession", a-t-il dit.
Autant la progression de Wall Street avait pu bénéficier aux cours en début de séance, autant son affaiblissement au cours de la journée contribuait à la morosité du marché du pétrole.
(c) AFP