Le pétrole hésite dans un marché calme à l'approche de la fin de l'année
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 37,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 10 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour janvier perdait 74 cents à 34,78 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après avoir tenté une brève incursion dans le vert dans l'après-midi en Europe profitant de l'optimisme des marchés actions, n'ont pas tardé à repasser dans le rouge.
"Le marché commence à entrer dans la période des fêtes de fin d'année donc la marche hésitante observée aujourd'hui n'est pas surprenante", commentait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, soulignant que la volatilité serait le principal marqueur dans les semaines à venir.
Selon l'analyste, les fondamentaux de l'offre et de la demande n'ont pas beaucoup évolué et ne devraient pas changer dans les quinze prochains jours.
Les prix du brut, déjà lourdement affectés depuis le début du mois de décembre par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de maintenir sa production inchangée ainsi que par une série de rapports laissant entendre que les excédents pesant sur le marché seront toujours d'actualité en 2016, ont en outre dû encaisser mercredi la forte progression des réserves pétrolières américaines (+4,8 millions de barils) lors de la semaine achevée le 11 décembre.Combinée à une hausse des stocks d'essence et de produits distillés et à une progression des importations et de la production nationale, cette annonce n'a fait que confirmer l'importance des excédents qui plombent le marché depuis un an et demi.
En outre, la hausse des taux d'intérêt annoncée mercredi par la Réserve fédérale américaine (Fed) a eu pour effet de renforcer le dollar, ce qui pèse par ricochet sur les cours du brut, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
M. Dembik considérait cependant que la Fed était "un non événement pour le marché pétrolier" dans la mesure où "la hausse des taux était inévitable et en grande partie déjà intégrée dans les cours".
Pour l'analyste, il faudra donc attendre la rentrée de janvier afin d'observer des mouvements significatifs sur les marchés pétroliers. "Il est vraisemblable que la chute des cours va se poursuivre vers le point bas du marché que nous établissons à 30 dollars le baril", ajoutait-il.
(c) AFP