Chute du pétrole: la Russie doit se préparer à "tous les scénarios"
Le budget et les prévisions économiques ont été préparées sur la base d'un baril d'or noir à 50 dollars, ce qui semble aujourd'hui "optimiste", a reconnu le chef de l'Etat à l'ouverture de sa conférence de presse annuelle devant près de 1400 journalistes russes et étrangers.
"Le gouvernement prévoit une croissance de 0,7% en 2016, 1,9% en 2017 et 2,4% en 2018, mais tout cela repose sur un prix du baril à 50 dollars et aujourd'hui il est inférieur" (autour de 37 dollars à Londres jeudi), a-t-il souligné.
La Russie traverse une profonde crise économique en raison de l'effondrement des cours du pétrole (sa principale source de revenus avec le gaz) et des sanctions imposées par les Occidentaux en lien avec la crise ukrainienne.
M. Poutine a évalué la chute du produit intérieur brut sur cette année à 3,7%, ce qui correspond aux indications données récemment par le ministère de l'Economie. Comme lors de ses récentes interventions, il a relevé des "signes de stabilisation" de l'économie et estimé que "le pic de la crise" était passé.
Plus pessimiste que le gouvernement, la banque centrale prévoit une nouvelle contraction du PIB l'année prochaine même avec un baril autour de 50 dollars et a prévenu récemment que si le pétrole se maintenait aux niveaux actuels toute l'année prochaine, le PIB pourrait chuter de plus de 2%.
Le ministère des Finances a averti de son côté que des mesures de rigueur supplémentaires pourraient être nécessaires pour maintenir le déficit budgétaire sous 3% en 2016.
(c) AFP