Le pétrole tente une timide reprise, après avoir signé de nouveaux plus bas
Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 38,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 64 cents à 36,26 dollars.
"La perspective est tellement baissière à l'égard du pétrole qu'il n'a pas fallu longtemps pour faire plonger le WTI en dessous des 35 dollars", notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le Brent a ainsi atteint lundi vers 13H00 GMT 36,33 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis le 24 décembre 2008, tandis que le WTI a plongé à la même heure jusqu'à 34,53 dollars le baril, un minimum depuis le 18 février 2009.
"Sans surprise, le pétrole s'est effondré une fois de plus après le nouveau mouvement de vente de la semaine dernière qui a été déclenché en premier lieu et majoritairement par (la décision de) l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de retirer son quota de production, et ensuite par une série de rapports pessimistes sur le pétrole du cartel lui-même et également de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), qui s'attend désormais à ce que l'excédent d'offre ne soit pas éliminé avant la fin de 2016", commentait pour sa part Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.
L'AIE, qui est basée à Paris et liée à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a maintenu sa prévision selon laquelle la production de l'Opep augmenterait encore de 1,2 million de barils par jour (mbj) l'an prochain, ce que ne compenserait pas une baisse de 600.000 barils par jour (bj) hors du cartel.
En outre, des commentaires du vice-ministre iranien du Pétrole n'étaient pas de nature à rassurer le marché, observait M. Lawler.
"Amir Hossein Zamaninia a dit qu'il n'y avait +absolument aucune chance+ que l'Iran annule ses livraisons de pétrole en raison des prix bas", précisait l'analyste, ajoutant que les exportations iraniennes de brut étaient en passe d'atteindre un plus haut en six mois alors que le pays accélère sa production à l'approche de la levée officielle des sanctions occidentales.
Or, une telle hausse des taux rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, mais pèserait à l'inverse sur les cours du pétrole, libellés en billets verts, car ils deviendraient plus onéreux pour les acheteurs munis d'autres devises, même si la probabilité de ce relèvement de taux a déjà été largement intégrée aux cours du dollar ces derniers mois.
(c) AFP