Le pétrole plonge à de nouveaux plus bas en près de sept ans, lesté par l'excès d'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 38,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,69 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 96 cents à 35,80 dollars.
Le Brent est tombé vers 16H40 GMT à 37,93 dollars le baril, signant un nouveau plus bas depuis fin décembre 2008, tandis que le WTI a atteint au même moment 35,67 dollars, un minimum depuis février 2009.
Le Brent et le WTI ont été mis à terre, (rejoignant) leurs plus bas en sept ans après le dernier rapport de l'AIE qui a confirmé les craintes d'un marché excédentaire jusqu'à l'an prochain, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Dans son rapport mensuel, l'agence, basée à Paris et liée à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a maintenu sa prévision selon laquelle la production de l'Opep augmenterait encore de 1,2 million de barils par jour (mbj) l'an prochain, ce que ne compenserait pas une baisse de 600.000 b/j hors du cartel.
Ce rapport intervient en outre après que l'Opep a indiqué jeudi dans son propre rapport mensuel que sa production de pétrole avait grimpé en novembre de 230.000 b/j à 31,7 mbj.
Ce mouvement à la baisse est auto-entretenu et peut s'expliquer en grande partie par l'analyse technique des fondamentaux de l'offre et de la demande, ajoutait l'analyste.
Les peurs grandissantes concernant des facteurs tels qu'une surabondance d'offre excessive sur les marchés et la réduction visible de la demande de pétrole ont constamment hanté le moral des investisseurs et affecté en conséquence tout attrait qui pouvait demeurer pour le pétrole, commentait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
(c) AFP