Le pétrole ne s'arrête pas de chuter à des plus bas depuis 2009
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a cédé 40 cents à 36,76 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la quatrième séance de suite à un plus bas.
A Londres, le prix du baril de Brent, référence européenne du brut, a perdu 38 cents à 39,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), terminant pour la première fois depuis février 2009 sous le seuil des 40 dollars le baril.
Les cours ont tenté quelques brèves incursions dans le vert, mais, comme la veille, la tendance à la baisse a prévalu.
Le marché, qui avait déjà échoué à se relancer plusieurs fois depuis le début de l'année, plonge depuis la fin de la semaine dernière, après la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne plus établir d'objectifs chiffrés de production malgré la surabondance générale dans le monde.
Jeudi, le cartel n'a pas donné plus de soutien au marché avec son rapport mensuel "qui a confirmé que sa production avait de nouveau augmenté en novembre à son plus haut niveau depuis trois ans (...), comme l'Irak a battu de nouveaux records", a souligné Tim Evans de Citi.
Le cartel "a aussi révisé en hausse ses estimations sur l'offre hors-Opep en novembre (...), y compris des Etats-Unis dont la production s'est révélée plus résistante que prévu", a-t-il ajouté.
Parmi les éléments moins négatifs, l'organisation a nettement révisé en baisse ses prévisions sur la production des pays extérieurs à l'Opep en 2016, ce qui validerait sa stratégie mais n'a pas vraiment semblé convaincre le marché.
- L'essence avance
"C'est la saison aux Etats-Unis", particulièrement douce dans le nord-est du pays, "qui plombe le marché, pas seulement l'Opep", a enchaîné James Williams, de WTRG.
"La faible demande de fioul domestique est l'un des principaux facteurs pour le marché aux Etats-Unis", a-t-il expliqué, estimant que les cours avaient été plombés par l'annonce la veille par le département américain de l'Energie (DoE) d'un bond de cinq millions de barils des réserves de produits distillés.
De plus, la progression des cours de l'essence "est cohérente avec l'annonce de la panne d'une raffinerie" appartenant à BP dans l'Indiana, a-t-il remarqué, même s'il doutait que cette actualité puisse porter les cours à elle seule.
(c) AFP