Nette baisse inattendue des stocks de pétrole brut aux USA
Lors de la semaine achevée le 4 décembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 3,6 millions de barils pour atteindre 485,9 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 1,3 million de barils.
De plus, ce déclin est plus marqué que le recul de 1,9 million de barils annoncé la veille par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations.
Avec une hausse limitée à 800.000 barils, les réserves d'essence sont elles aussi restées nettement inférieures aux attentes, puisque les experts de Bloomberg attendaient une avancée de 1,8 million et que l'API avait annoncé une progression de 2,7 millions.
Elles n'enregistrent qu'une hausse de 0,4% par rapport à la même période de 2014, mais sont tout de même dans la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.
Ils progressent de 22,7% par rapport à la même époque en 2014, et restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
- Hausse à Cushing
Très surveillée par les analystes, la production américaine a baissé de 38.00 barils par jour (b/j), à 9,164 mbj.
Egalement suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont augmenté de 400.000 barils, à 59,4 millions.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont baissé de 3,6 millions de barils.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,8 mbj de produits pétroliers, soit 0,6% de moins qu'à la même époque en 2014.
Durant la même période, la demande de produits distillés a reculé de 1,2% alors que celle d'essence a augmenté de 0,7%, dans les deux cas sur un an.
Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 93,1% de leurs capacités contre 94,5% la semaine précédente.
Dans le détail, ces chiffres n'expliquent pas le déclin des stocks (de brut), puisque les importations ont augmenté de 274.000 b/j la semaine dernière, alors que les raffineries ont ralenti, s'est étonné Tim Evans, de Citi. Ce manque de cohérence risque d'accroître la confusion à court terme, en accentuant encore les incertitudes sur ce qui se passe dans les faits.
Vers 16H00 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier se maintenait en hausse, prenant 66 cents à 38,17 dollars, après être tombé en début de semaine à ses plus bas niveaux depuis près de sept ans.
(c) AFP